l'infos du monde de dernières minutes 7j/7

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(rfi.fr)État de droit en Pologne: le médiateur des droits estime que l’UE n’est pas assez sévère.

 (rfi.fr)État de droit en Pologne: le médiateur des droits estime que l’UE n’est pas assez sévère.

L’UE n’est-elle pas assez sévère avec la Pologne pour faire respecter l’État de droit ? C’est l’avis du médiateur des droits polonais. Adam Bodnar estime que Bruxelles est trop lente à réagir aux multiples violations par le gouvernement ultra-conservateur polonais depuis son arrivée au pouvoir en 2015. Il s’en prend directement à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Publicité

 De notre correspondant à VarsovieDamien Simonart

Pour Adam Bodnar, la prise de fonction d’Ursula Von der Leyen a mis un coup d’arrêt à l’efficacité européenne pour rappeler Varsovie à l’ordre. « La recherche permanente d’un prétendu compromis et d’un dialogue avec le gouvernement polonais n’a jamais vraiment abouti à rien », regrette-t-il. Pour lui, Varsovie joue volontairement la montre « pour introduire et consolider ses changements » dans le système judiciaire.

Depuis son arrivée au pouvoir en 2015, le gouvernement conservateur du parti Droit et justice a mené une profonde et controversée réforme de la justice. Il a mis au pas le Tribunal constitutionnel, instauré une chambre disciplinaire à la Cour suprême, sans parler de la refonte des tribunaux de droits communs et du parquet général.

Vers un pays « non démocratique » ?

La prise de contrôle des médias publics, devenus un instrument de propagande gouvernementale, fait également dire à Adam Bodnar que la Pologne risque de devenir un pays « non-démocratique ».

Dans les prochains jours, le Tribunal constitutionnel doit juger lequel des droits polonais ou européen a la primauté sur l’autre. Une décision cruciale selon le médiateur des droits polonais car si le tribunal juge que la Pologne ne doit pas respecter les décisions de la Cour européenne de Justice, cela reviendra à un « Polexit » non-formel.

Les propos d’Adam Bodnar ont une valeur particulière : il était à la tête de la dernière institution publique qui n’est pas sous la coupe du parti Droit et justice. Le fait qu’il ait quitté son poste parce qu’il a fini son mandat met ce pays dans une situation encore plus tragique, car il n’y aura pas cet ultime contrepoids.

Paul Gradvohl, professeur d’histoire contemporaine à Paris 1 – Panthéon Sorbonne

Jelena Tomic

Adam Bodnar, 44 ans, a pris la parole peu après un arrêt de la Cour constitutionnelle lui ordonnant de quitter son poste d’ici quelques semaines.

kadi

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