Après une fête du Travail 2020 sans défilé, le 1er-Mai a pu se dérouler cette année quasi normalement malgré les mesures sanitaires toujours en vigueur. Et plusieurs candidats à l’élection présidentielle en ont profité pour régler quelques comptes avec Emmanuel Macron. Publicité
C’est Marine Le Pen qui a ouvert le bal à l’occasion de son traditionnel dépôt de gerbe devant la statue de Jeanne d’Arc à Paris. À moins d’un an désormais de l’élection présidentielle, la candidate du Rassemblement national (RN) n’a pas retenu ses coups à l’encontre d’Emmanuel Macron.
« Nous venons de vivre 4 ans de chaos, de désunion, c’est un bilan dramatique. Si Emmanuel Macron, pour le plus grand malheur de la France, était amené à effectuer un deuxième mandat, le chaos serait absolument général ».
À gauche, guère de retenue non plus, alors que le chef de l’État a de nouveau défendu cette semaine sa réforme controversée de l’impôt sur la fortune. Une position obsolète selon le secrétaire national du Parti communiste (PC) Fabien Roussel, présent dans le défilé à Lille.
« Mais Macron, même Joe Biden arrive à le faire passer pour un vieux ringard parce que Joe Biden arrive à mettre en place un plan qu’on n’avait pas vu aux États-Unis depuis la crise des années 30. De réussir à remettre en cause la suppression de l’ISF, il n’y arrive pas Macron. »
Tout donc sauf Macron, mais sans oublier sa propre candidature, comme le leader Insoumis Jean Luc Mélenchon. « Choisissez entre cet homme, qui vous dit que c’est chacun pour soi, et moi. »
Jean-Luc Mélenchon qui voit déjà un raz de marée en sa faveur. Il a promis aux Lillois un déplacement comme chef d’État le 1er mai 2022, or la fête du Travail est habituellement située dans l’entre-deux-tours de la présidentielle.
► À lire aussi : 1er-Mai en France: des milliers de manifestants dans la rue et quelques tensions