Au-delà du transport urbain, à Boké certains groupes de taxi moto traversent les frontières en reliant la Guinée Bissau par la localité de Kountabany dans KEBO, située à des centaines de kilomètres du chef-lieu de la préfecture de Boké. Dans cette trajectoire difficile à parcourir, d’autres parviennent quand même à faire un aller et retour et cela leur rapporte beaucoup d’argent, malgré les risques.Ils sont nombreux les jeunes de la commune urbaine de Boké à faire le taxi moto entre Boké et la Guinée Bissau. Manque pas, un secteur de Goreye dans le centre-ville de la préfecture de Boké est l’endroit où se campement les motards mais aussi 400 cent bâtiments en quête de clients. Avec une route en piste rurale, il faut parcourir des centaines de kilomètres pour atteindre la frontière des deux pays. Ce trajet est un véritable parcours du combattant pour eux. «Moi je suis marié depuis 2019. J’ai construit une maison d’une chambre et salon actuellement je gère 5 motos qui m’aident à avoir des fois plus d’un million de francs guinéens mais le problème ce sont les agents de sécurité postés à la rentrée du côté de la Guinée qui nous imposent de payer parfois 2 mille francs CFA, pour passer. Ce que ne font pas les militaires de Bissau. Car ce sont des commerçants guinéens que nous envoyons avec leurs colis. Des chaussures, de l’huile, des ballots et aussi des ressortissants de Bissau», explique Sadio, un taximètre diplômé des écoles professionnelles.Lansana Camara, l’un des plus anciens sur cette route fait ce trajet depuis 2006, dit en tirer assez de profit. «Je maîtrise bien cette route. Les pannes quand ça m’arrive sur la piste qui est difficile à pratiquer surtout en période hivernale, j’arrive à m’en sortir. C’est pourquoi dans tous mes voyages, je prends quelques pièces de rechange. Les passagers nous payent 350 mille francs guinéens vu que les motos sont plus rapides que les véhicules». Tous demandent à l’Etat de faire face à cette route Boké- kebou.Actuellement ce sont des dizaines de jeunes conducteurs de taxis enregistrés qui font la navette entre Boké et Kountabany, dans Kebou, en République de Guinée Bissau », a confié un syndicat à notre reporter.Les autorités du pays à travers les ministères de l’Economie et des Finances et celui des Travaux Publics avaient annoncé le projet de construction de la route Boké-Quebo, longue de cent et quelques kilomètres. En attendant la réalisation de cette infrastructure routière, les usagers vont continuer à souffrir du manque de routes.