Après deux journées de manifestations consécutives, qui ont éclaté mercredi dernier, pour se poursuivre jeudi contre la mesure d’interdiction des prières surérogatoires, un calme précaire règne ce vendredi dans la commune urbaine de Kérouané, a-t-on constaté sur place. C’est comme si le conclave organisé autour d’El hadj Fodé CAMARA, doyen de la ville et les autorités de la ville, en vue de trouver une issue favorable à cette crise pour que ce genre de situation ne se reproduise pas à Kérouané commence a porté ses fruits.
Elhadj Sory Sanoh, préfet de Kérouané dans son intervention, a lancé un appel au calme et adressé ses condoléances aux familles éplorées, avant de se décharger sur les manifestants. » Je commence d’abord à adresser mes condoléances à la famille de l’élève qui a perdu sa vie et souhaiter prompt rétablissement aux blessés. Je suis venu à Kérouané pour réconcilier Kérouané avec des bonnes personnes, pour encourager le développement social économique de cette préfecture. Quand le gouvernement a décidé d’arrêter les prières nocturnes, qu’est-ce que les imams ont fait dans ça. Il n’est pas interdit de manifester, mais manifester dans la nuit ça, c’était pour voler avec ça, je ne vais pas accepter. Comment se fait-il qu’on puisse menacer des imams d’aller diriger une prière en leur proférant des injures, c’est du jamais-vu. Si les pères de famille avaient conseillé leurs enfants, on n’allait pas y arriver. Je n’ai jamais vu une manifestation à 21 heures, il faut que les gens respect la loi », a-t-il déploré. Poursuivant le préfet a promis de démasquer les fauteurs de troubles et de les traduire en justice. Au terme de cette réunion, le préfet a décidé d’instaurer le couvre-feu de 23 heures à 4 heures du matin, ce à compter de ce jeudi 6 mai, jusqu’à nouvel ordre.
Il faut signaler que Mohamed Tall qui a été mortellement atteint par balle, a regagné sa dernière demeure le jeudi 6 à 13 heures au cimetière de Kôkôma. Depuis ce tohu-bohu survenu dans la nuit du mercredi à jeudi, les renforts de police et de gendarme venus de Beyla ont eu le dessus sur les manifestants. Ce vendredi 7 mai. Et les gens vaquent à leur activité, magasins et boutiques sont ouverts.