En dépit de la volonté du président de la république d’assainir le secteur pharmaceutique à travers une réduction drastique du nombre de grossistes, des problèmes relatifs à l’application des principes qui gouvernent son fonctionnement se posent avec acuité avec la prolifération ”des sociétés importatrices de médicaments”.
Aux dires du secrétaire général de l’ordre national des pharmaciens et officines privés de Guinée, c’est le directeur national de la pharmacie et du médicament Pr Fallaye Traoré qui est a l’origine de la crise qui secoue présentement le secteur.
Dans sa communication, devant les médias Docteur Manizé Kolié a déclaré que la pharmacie guinéenne est un secteur qui ne ressemble plus à rien et qui est guidée par une anarchie totale.
« Il faut qu’on arrête ça (…) Nous avons des avancés certes, mais nous avons également des difficultés. Alors qu’on a des étapes à franchir, nous nous rendons compte qu’il y a des difficultés qui viennent se greffer. Il y a des associations qui naissent de nulle part et qui ne vont pas nous faciliter la tâche. Pour ne pas aller par 36 milles chemins, les problèmes du secteur pharmaceutique aujourd’hui se trouvent précisément au niveau du ministère de la santé où Il y a un chef d’orchestre et le chef d’orchestre, c’est le directeur national de la pharmacie et du médicament (Pr Fallaye Traoré). Je vous prie, je l’assume et je le dis. Je ne veux pas que mes propos soient censurés. Nous sommes en train de parler de santé publique »,a-t-il lâché.
Il a ainsi mis l’occasion à profit pour demander à rencontrer le président de la république en vue de lui paire part des problèmes qui minent le ministère de la santé.
«Ça ne va pas au ministère de la santé. Je veux qu’il (Alpha Condé) nous reçoive à nouveau. il y a des problèmes sérieux au niveau du ministère de la santé qu’il faut résoudre, il y a des rois au ministère de la santé qui sont plus forts que le ministre. Si on ne résoud pas ce problème c’est la population qui en souffre parceque c’est de la santé qu’il s’agit. Si on ne règle pas ces problèmes, c’est la population qui en souffre. Alors, je demande à ce que le président prenne à bras de corps le secteur de la santé. Il le fait déjà, c’est pourquoi on le félicite dans tous nos discours », a-t-il martelé devant la presse.