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(Huffpot)Israël: les acteurs du conflit israélo-palestinien sont-ils toujours les mêmes?

Un nouvel épisode de violences remet le conflit israélo-palestinien sur le devant de la scène internationale. Avec des acteurs bien connus, et d’autres un peu moins.

Qui soutient qui, pourquoi et dans quelle mesure? Depuis une semaine, l’escalade de violences dans le conflit israélo-palestinien a connu une résonnance mondiale, sur fond de refus de la politique colonialiste d’Israël en Cisjordanie occupée et de riposte du Hamas. Ce mercredi, l’armée israélienne indiquait que “plus de 1000 roquettes” ont été tirées de Gaza depuis lundi soir, faisant au moins 5 victimes. De son côté, le ministère de la Santé à Gaza affirme que les frappes aériennes israéliennes sur l’enclave, menées en riposte aux tirs de roquettes, ont fait plus de 35 morts, dont 12 enfants.

Ces affrontements ont entraîné des condamnations régionales et internationales aux tonalités diverses et révélatrices. 

En Turquie, le président Recep Tayyip Erdogan a condamné ce qu’il a qualifié de “terrorisme” israélien à Jérusalem. Même son de cloche en Iran qui évoque des “crimes de guerre” d’Israël .Tunis s’insurge contre une “agression contre les Territoires palestiniens”. 

D’autres pays de la région, dont certains ayant récemment normalisé leurs relations avec Israël -Soudan, Maroc, Émirats arabes unis et Bahreïn – ont aussi condamné l’état hébreu, mais les termes sont moins virulents. Abou Dhabi a appelé les autorités israéliennes à “assurer la responsabilité d’une désescalade” de la violence autour de l’esplanade des Mosquées. Le ministère égyptien des Affaires étrangères a condamné “fermement la nouvelle incursion des forces israéliennes dans la Mosquée Al-Aqsa”. Le roi de Jordanie Abdallah II a également dénoncé “les provocations envers les habitants de Jérusalem, qui vont à l’encontre du droit international et des droits humains” et la politique d’extension d’Israël.

Un “changement de perception”

Deux ans presque jour pour jour après les derniers affrontements d’ampleur entre le gouvernement israélien et les Palestiniens en mai 2019, la même histoire se répète. Mais le contexte n’est pas exactement le même.

Auprès du HuffPost, Bertrand Badie, professeur des universités émérite à SciencesPo, insiste en premier lieu sur le changement de perception de la situation. “Il y a une conscience croissante dans l’opinion publique internationale des abus commis par Israël.” Il cite comme preuve le dernier rapport de l’ONG Human Rights Watch d’avril 2021 qui épingle “les crimes d’apartheid et de persécution” qui découlent “des politiques israéliennes abusives.”

“C’est quelque chose qui commence à modifier les grands équilibres de l’opinion publique mondiale. Il est de plus en plus difficile pour Netanyahu et ses pairs de continuer” avec leur politique, nous explique-t-il. À savoir, faire “durer indéfiniment” une situation censée être provisoire: l’occupation qui a résulté de la Guerre des 6 Jours. 

Il y a également un changement de politique dans certains pays. À l’international, où les États-Unis très impliqués dans le conflit aux côtés d’Israël ne sont plus dirigés par Donald Trump – très proche de Benjamin Netanyahu- mais par Joe Biden, plus prudent sur ce conflit épineux. Des changements ont aussi eu lieu à l’échelle régionale: outre la normalisation des relations de plusieurs avec Israël, l’évolution de la situation diplomatique dans la région a fait apparaitre quelques nouveaux acteurs.

Aidé par Bertrand Badie, Le HuffPost a tenté de faire le point dans la carte ci-dessous sur les relations et les intérêts de chacun dans le conflit. 

Ibrahima Diallo

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