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(rfi)Les Palestiniens manifestent leur colère, les appels au cessez-le-feu se multiplient

 (rfi)Les Palestiniens manifestent leur colère, les appels au cessez-le-feu se multiplient

Les Palestiniens ont observé ce mardi un mouvement de grève générale pour protester contre les bombardements et plus globalement contre l’occupation. Des manifestations devaient être organisées cet après-midi à Jérusalem, mais elles ont été violemment dispersées par la police israélienne.

Un premier slogan scandé immédiatement étouffé par l’explosion d’une grenade assourdissante de la police israélienne. De la porte de Damas à l’entrée de la Vieille Ville de Jérusalem, jusqu’au quartier voisin de Sheikh Jarrah, devenu ces dernières semaines l’emblème de la résistance, le moindre rassemblement est dispersé, rapporte notre correspondant à Jérusalem, Sami Boukhelifa

« Oh mon Dieu ! Regardez la répression des forces d’occupation israéliennes, s’exclame Muna Al Kurd, une habitante palestinienne de Sheikh Jarrah. Ce ne sont que des jeunes qui manifestent pacifiquement. Que cette image fassent le tour du monde. Notre quartier est assiégé par la police israélienne depuis 11 jours. »

Les populations palestiniennes se retrouvent dans un quotidien qui met en avant un rapport de force défavorable par rapport à Israël…

Une odeur putride flotte dans l’air. Le canon à eau usée asperge la foule. Démuni, Mohamed espère l’intervention de la communauté internationale : « Qu’ils se secouent à l’étranger, lance-t-il. Que les pays arabes fassent quelque chose. Nos dirigeants de l’Autorité palestinienne ne servent à rien, ils sont corrompus. Ils ont abandonné les habitants de Jérusalem. » Plus tôt dans l’après-midi, c’est un drapeau palestinien brandi qui a provoqué la dispersion par la police israélienne d’un autre rassemblement.  

Plusieurs rassemblements, qui ont dégénéré en affrontements avec l’armée, ont également eu lieu à travers la Cisjordanie dans le cadre de cette journée de grève générale et de « manifestations de colère » contre l’occupation israélienne et en solidarité avec les habitants de Gaza. Deux soldats israéliens ont été blessés par balles lors de heurts avec des manifestants palestiniens, a annoncé l’armée. Deux Palestiniens ont été tués lors d’affrontements séparés, selon les autorités palestiniennes. Ces différents affrontements ont par ailleurs fait 70 blessés, dont cinq dans un état grave selon le ministère palestinien.

La moindre des choses que l’on puisse faire, c’est de faire la grève quand Israël bombarde Gaza et tue des personnes innocentes, des civils. Donc je pense qu’une journée de boycott d’Israël, essayant d’affecter leur économie, c’est un premier pas vers la libération de la Palestine.

En Cisjordanie, toutes les administrations, commerces et écoles sont restés entièrement fermés ce mardi, seuls les services médicaux restant ouverts. L’appel a été également suivi dans les villes arabes israéliennes, les villes de Nazareth (nord) ou Acre (nord ouest) restant totalement à l’arrêt, tous les rideaux de fer des commerces baissés.

Les appels aux cessez-le-feu se multiplient

Depuis le début des hostilités armées, 213 Palestiniens ont été tués à Gaza, dont au moins 61 enfants, et plus de 1 440 blessés, selon un bilan palestinien. En Israël, douze personnes ont été tuées, dont un enfant, et 294 blessées par des tirs de roquettes.

À la crise sécuritaire s’ajoute le risque d’une crise humanitaire, avec près de 40 000 Palestiniens déplacés et 2 500 personnes ayant perdu leur maison dans les bombardements, et un risque de pénurie alimentaire et sanitaire, selon les agences humanitaires internationales.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu ce mardi sa quatrième réunion en urgence sur le conflit israélo-palestinien depuis huit jours sans produire de déclaration commune, les États-Unis continuant de juger qu’elle n’aiderait pas à une désescalade, selon des diplomates.

Plus tôt, les 27 ministres des Affaires étrangères de l’UE se sont entretenus par visioconférence à la demande de Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l’Union. Les Européens ont appelé Israéliens et Palestiniens à un arrêt immédiat de toutes les violences, rapporte notre correspondant à BruxellesPierre Benazet.

Ils répètent que les violences envers les civils sont inacceptables, ils condamnent les attaques de roquettes tirées par le Hamas ou d’autres, ils reconnaissent le droit à Israël à se défendre, mais de manière proportionnée et conforme au droit international. Il faut aussi un accès humanitaire à Gaza, cesser les expulsions dans le quartier de Cheikh Jarrah à Jérusalem et revenir au statu quo sur les lieux saints.

La déclaration européenne représente un compromis entre les partisans d’Israël ou de la Palestine, mais la Hongrie a tout de même refusé de s’y associer au grand dam de Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l’UE. « Notre mission au sein du conseil des Affaires étrangères est de contribuer à la création d’une politique étrangère et de sécurité commune. Loyalement et positivement. Ceci n’est pas un caprice, c’est une obligation du traité. Et sur un sujet aussi difficile que celui qui nous a occupé, je me satisfais de ce que mon sentiment général au sujet de la discussion est partagé par 26 États », a-t-il déclaré.

Même si elle n’est pas totalement unanime, les Européens ont désormais une position de principe et ils vont raviver les contacts avec le quartette pour le Proche-Orient afin de relancer la recherche d’une solution politique.

Par ailleurs, la chancelière allemande et du roi de Jordanie se sont entretenus par téléphone. Ils réclament  qu’un « cessez-le-feu rapide » intervienne afin de permettre de nouvelles « négociations politiques ».

Ibrahima Diallo

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