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(Guineenews)Alpha gouvernance : les piques d’un Vice-président de l’Assemblée Nationale

 (Guineenews)Alpha gouvernance : les piques d’un Vice-président de l’Assemblée Nationale

Une rencontre dédiée à la relance des économies africaines vient de se tenir à Paris. Elle a été rehaussée de la présence effective de nombreux chefs d’État africains et responsables d’institutions financières du monde. Mais le président Alpha Condé n’y était pas et n’y était pas représenté non plus.

Une actualité à laquelle le Vice-président de l’Assemblée nationale a été amené à réagir dans l’émission Sans Concession de Guinéenews ce mercredi 19 mai 2021. Le président du parti Génération Citoyenne,  l’honorable Fodé Mohamed Soumah a mis à profit cette opportunité pour dresser son regard qui accable la gouvernance Condé. Verbatim !

« J’ai une position ambivalente. D’un côté, j’ai envie de fustiger ceux qui se satisfont de cette situation. Lorsque la Guinée est insultée, démasquée ou déshabillée à l’internationale, en tant que guinéen, en tant que patriote, ça me dérange. Je pense que certains Guinéens devraient arrêter de se satisfaire de cette situation.

Par ailleurs, ce qui est probant, c’est de dire à ce gouvernement que la Guinée n’est plus en vase clos. C’est de dire à ce gouvernement que les priorités sont ailleurs, sur le développement, sur l’emploi des jeunes, sur l’autonomisation des femmes,  sur la pacification du climat sociopolitique. C’est là qu’il faut mettre le curseur. Ce n’est pas dans des discussions ou des gesticulations politiciennes ou des politiques politiciennes.

Je crois que c’est une leçon, parce qu’avant ça, il y a eu un autre challenge : nous avons perdu 500 millions qui auraient dû être aujourd’hui dans notre besace. Donc, c’est interpeller les autorités pour leur dire que c’est fini l’époque où on pouvait se mentir, où on pouvait vivre en vase clos.

Aujourd’hui, le monde nous regarde. Et ce qui intéresse les Guinéens, c’est d’aller à l’essentiel comme les choses que je viens d’énumérer. Mais ce gouvernement doit aussi comprendre qu’il ne pourra rien obtenir sans cette pacification, sans surfer sur cette accalmie et surtout rassurer aussi bien l’opinion internationale que les investisseurs. 

C’est une situation désobligeante qui nous interpelle tous. Mais l’un dans l’autre, je sais une chose : en tant que financier, la Guinée est capable de se passer même du FMI et de la Banque mondiale si on va vers ce que j’appelle la bonne gouvernance, vers le développement endogène. Nous avons cette capacité.

(…). Un État responsable, c’est un État qui va non seulement dans le sens de la pacification, mais aussi de l’obligation de résultats. Aujourd’hui, le premier principe cardinal que le gouvernement devrait comprendre, c’est la réduction du train de vie de l’État. C’est le premier indicateur pour un gouvernement qui a vraiment envie d’avoir des résultats. Nous avons pléthore de ministres. Nous avons aujourd’hui des ministères qui ne servent même à rien. Je crois que la première poche d’économie, c’est au niveau du train de vie de l’État. Et une fois que vous avez réduit ce train de vie, ce n’est pas de l’économie que je déballe au gouvernement, c’est une réorientation de ces montants captés dans le domaine de l’éducation surtout. 

Nous avons reçu le Premier ministre il y a quelques semaines, qui mettait la barre à 20% d’ici 2026, alors que les standards de la sous-région sont à 35%, alors qu’un pays que je connais bien comme le Sénégal qui a flirté avec les 50% sous Wade, et qui est aujourd’hui à une quarantaine %. C’est pour vous dire qu’on peut réorienter ces montants dans des secteurs qui n’intéressent pas tellement les investisseurs. C’est ça le rôle de l’État.

Moi, je suis foncièrement libéral, mais un libéralisme social qui permette aux investisseurs de venir investir chez nous. Ce qui va créer de l’emploi, de la richesse, etc. Mais que l’Etat mette l’accent sur les secteurs qui n’intéressent pas ces gens, parce que tous ceux qui viennent ce qui les intéresse, c’est le retour sur l’investissement immédiat. Eh ben, l’État se doit d’investir ou d’orienter une partie de ses fonds vers ces secteurs que sont l’éducation, la santé, les infrastructures, l’agro-industrie. Il y a énormément de secteurs qui pourraient permettre à cet État de créer suffisamment d’emplois et de richesses, parce que c’est de cela qu’il s’agit. Quelle que puisse être votre option économique, si vous ne pouvez pas créer de l’emploi, ça ne sert à rien.Dans mon entendement, le triptyque du développement endogène tel que je l’entends, c’est l’investissement dans les infrastructures. Ce sont ces investissements qui vont nous permettre de générer des emplois. Quand on dit emplois, ce sont des revenus, ce sont des richesses. Et qui parle de revenus et d’emplois parle de consommation. C’est ce qui va booster la croissance. Quand je vois ce gouvernement nous dire que la Guinée se porte mieux que les autres, que la croissance est à 7 chiffres, en tant que financier, je vous dis que l’économie réelle, c’est ce qui va dans le ventre et la poche. Ce ne sont pas des chiffres. Ce ne sont pas des schémas directeurs ».

Ibrahima Diallo

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