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(rfi.fr)Grenelle de l’éducation : l’ambition d’une réforme « systémique » à l’épreuve du réel.

 (rfi.fr)Grenelle de l’éducation : l’ambition d’une réforme « systémique » à l’épreuve du réel.

« Un rendez-vous manqué… » L’expression est connue de tous ceux qui suivent l’actualité éducative et qui ont en mémoire, d’un quinquennat à l’autre, la succession des réformes détricotées. Vaudra-t-elle pour la très attendue refonte du « métier » dont Jean-Michel Blanquer a, avec trois mois de retard sur le calendrier initial, dévoilé le détail ce 26 mai ? Lire notre décrypytage : Grenelle de l’éducation : les syndicats saluent la revalorisation mais restent sur leur faim

A écouter les syndicats d’enseignants qui réagissaient à chaud, mercredi soir, ce n’est pas exclu. En faisant des « ressources humaines » et de la « revalorisation » l’acte II de l’ère Macron en matière d’éducation, après une première partie du quinquennat consacrée aux mesures pédagogiques, le ministre de l’éducation a créé une attente, forte, parmi son million d’administrés.

Un symbole enterré

Attente en matière de salaires, qui restent inférieurs à la moyenne des pays de l’OCDE, notamment en début de carrière. Mais pas que : dans « ce ministère de l’humain, de l’immatériel, de la pensée et de l’avenir », expliquait M. Blanquer devant le Conseil économique, social et environnemental, en octobre 2020, un vent de changement « systémique » doit souffler, mêlant enjeux de reconnaissance, de carrière, de santé et de sécurité. La prise de parole intervenait dans le sillage de l’attentat contre le professeur d’histoire Samuel Paty, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), le 16 octobre 2020 ; il semblait alors urgent de « remettre le professeur au centre de la société ».

Sept mois et un Grenelle de l’éducation plus tard – référence historique aux accords qui ont contribué à trouver une issue aux grandes grèves de 1968 –, la copie ministérielle que découvrent les professeurs est-elle à la hauteur ? Si la hausse des rémunérations pour 2022 est chose acquise, grâce à une « enveloppe dédiée » de 700 millions d’euros, qui fait suite aux 400 millions inscrits au budget en 2020, la loi de programmation pluriannuelle censée garantir l’augmentation régulière des salaires, quelle que soit l’issue du scrutin présidentiel de 2022, est, elle, mise de côté. Rue de Grenelle, au ministère, on défend le maintien de sa logique, « par le dialogue social et la signature d’accords qui nous engagent ». Il n’empêche : le symbole d’une loi gravant dans le marbre des hausses des salaires semble enterré. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Revalorisation du salaire des enseignants en 2021 : les syndicats saluent un « premier pas » mais demandent un effort durable

Après plus d’une cinquantaine de réunions et deux grandes conférences (dont la FSU et la CGT avaient claqué la porte), Jean-Michel Blanquer a conclu cette grand-messe, mercredi soir, en prenant douze « engagements ». « C’est bien assez », diront ceux qui redoutent, depuis des mois, que des « contreparties » soient exigées au titre de la revalorisation. « C’est peu », réagiront ceux qui défendent une autonomie reconnue pour les établissements, de nouvelles règles pour le recrutement… Et, pourquoi pas, une remise à plat des décrets de 1950 qui régissent aujourd’hui encore les missions des enseignants (définies par un nombre d’heures de cours chaque semaine), même après le « dépoussiérage » opéré sous la gauche.

kadi

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