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(le moov)Pourquoi la première place de The Off-Season cimente le statut de J. Cole ?

Trois ans après “K.O.D.”, J. Cole rencontre de nouveau un franc succès avec son nouvel album, “The Off-Season”. Un sixième disque qui confirme le statut de J. Cole, aussi bien en termes d’audience populaire que de positionnement artistique.

Un de plus pour J. Cole. Sorti le 14 mai dernier, The Off-Season, son sixième album studio, a décroché la première place des ventes d’album, selon le classement hebdomadaire du Billboard Magazine en date de cette semaine. J. Cole est coutumier du fait : comme The Off Season avant lui, tous ses précédents albums ont décroché la première place du podium, depuis le premier sorti il y a dix ans. Une médaille de plus pour lui, trois ans après la sortie de son précédent album en date, K.O.D..

Il aurait d’ailleurs pu doubler la mise avec le single numéro un pour “m y . l i f e”, mais il avait en face de lui Olivia Rodrigo, la révélation pop de cette année 2021 – difficile de lutter même pour J. Cole. Ce succès vient tout de même cimenter sa place de J. Cole parmi les stars incontestables du rap américain de ces dix dernières années, pendant longtemps solitaire. Après plusieurs albums sans aucun invité, J. Cole a cette fois ouvert la porte de son studio : on retrouve aussi bien un featuring de Lil Baby que Timbaland en co-production sur l’un des morceaux. Le meilleur exemple reste “m y . l i f e”. J. Cole partage sa production avec Jake One, vieux baroudeur du beatmaking et spécialiste des ambiances blues et gospel, comme sur ce titre. On y retrouve 21 Savage, avec qui J. Cole a gagné un Grammy de la meilleure collaboration rap l’an dernier pour le morceau “A Lot”, extrait de l’album I Am > I Was de 21. J. Cole et 21 Savage, c’est un peu le yin et le yang en termes de rap, mais c’est une paire qui fonctionne très bien, entre l’application enflammée de J. Cole et la nonchalance menaçante de 21 Savage. Et au refrain, il y a Morray, chanteur de Caroline du Nord comme J. Cole, qui fait sensation depuis l’an dernier avec son rap infusé de gospel. Un refrain repris au morceau “The Life” de Styles P et Pharoahe Monch, titre apprécié des fins connaisseurs de rap new yorkais, sorti il y a presque vingt ans.

Ce genre de clin d’œil est représentatif du succès de J. Cole depuis dix ans. Le rap s’est tellement transformé la dernière décennie, avec de plus en plus de chants sous Auto-tune, de mélodie électronique et de nihilisme dans les paroles, que J. Cole a des airs de “gardien du temple” d’une certaine manière. Sans être passéiste, il fait un rap où le sample de boucles chaudes a toujours une grande place ; où on parle de sujets sérieux, comme par exemple sur “m y . l i f e” de pauvreté et de la motivation à s’en sortir. Et, c’est paradoxal de le dire, mais où ça rappe, sans trop chantonner. Une vision du rap qui doit résonner chez une partie du public, plus hermétique aux évolutions continues de cette musique. J. Cole, lui, garde ses fondamentaux, et après cette “off-season”, référence aux périodes entre deux saisons sportives, il travaille déjà sur l’après. Il a annoncé deux autres disques : It’s a Boy et The Fall Off. J. Cole n’a sans doute pas fini d’être à la première place.

Ibrahima Diallo

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