Le délégué général Thierry Frémaux a dévoilé la Sélection officielle du 74e Festival de Cannes, qui se tiendra du 6 au 17 juillet après une édition 2020 annulée en raison de la pandémie de COVID. Découvrez les 24 films en lice pour la Palme d’Or.
Le cinéma de retour sur la Croisette. Après une édition 2020 annulée sous sa forme traditionnelle en raison de la crise sanitaire liée au COVID et remplacée par un “Label” décerné à 56 films, le Festival de Cannes 2021 aura bien lieu.
“Inhabituellement mais fermement” décalée du 6 au 17 juillet, cette 74e édition, annoncée comme un “Cannes collector”, a dévoilé sa sélection, dans le cadre d’une conférence de presse animée ce jeudi 3 juin par le Président du Festival Pierre Lescure et le Délégué général du Festival Thierry Frémaux.



Spike Lee Président, Jodie Foster honorée
Confirmé à la présidence du Jury, Spike Lee sera bien présent dans le Sud de la France après sa Présidence empêchée en 2020. “Tout au long des mois incertains qui viennent de s’écouler, Spike Lee n’a eu de cesse de nous encourager”, explique Pierre Lescure. “Ce soutien se concrétise enfin et nous ne pouvions espérer personnalité plus puissante pour interroger notre époque si bouleversée.” Le cinéaste américain sera chargé de décerner la Palme d’Or au successeur de Parasite aux côtés de grands noms du cinéma mondial, qui seront annoncés dans les semaines à venir par les organisateurs.
Le nom de Jodie Foster a lui été annoncé hier, comme invitée spéciale de la cérémonie d’ouverture. La réalisatrice et comédienne, incarnation de “la modernité, l’intelligence rayonnante de l’indépendance et l’exigence de la liberté” selon Pierre Lescure, foulera les marches 45 ans après sa découverte de Cannes, à l’âge de 13 ans, pour Taxi Driver, Palme d’Or 1976. Elle recevra une Palme d’honneur avant d’ouvrir officiellement la quinzaine.



La sélection en bref
Composée de 61 films à date (des ajouts, dont un blockbuster planétaire au Cinéma de la Plage et une surprise en clôture, seront faits dans les semaines à venir), la sélection officielle est la concrétisation d’un an et trois quart de sélection, et “quasiment deux crus”, avec près de 1900 films vus par le comité de sélection.
Louant la “démocratie artistique du cinéma mondial” et une “créativité bonifiée” par une gestation des œuvres rendue compliquée par la situation sanitaire, Thierry Frémaux a évoqué un cru cannois 2021 reflétant plus que jamais l’état du monde, avec des films de lanceurs d’alertes, des films “qui ont la fièvre, qui ont une force de combat”, de la poésie et des formes nouvelles, ainsi que des thématiques marquées sur l’identité, l’idée de tout perdre et du partir ailleurs.
Le Délégué général du festival a également évoqué avoir reçu quelques films de confinement et d’ordinateurs, notant que le cinéma aura pris empreinte de la situation sanitaire inédite liée au COVID.
“On ne s’embrassera plus en haut des marches, mais le cœur y sera tout autant”
Le protocole sanitaire
Au-delà des films et des stars invités sur la Croisette, cette 74e édition est bien évidemment exceptionnelle par son cadre sanitaire, qui imposera aux festivaliers un protocole strict, conforme aux dispositions du gouvernement français et validé par les autorités. L’accès quotidien à la manifestation sera ainsi soumis à la présentation d’un pass sanitaire valide aux conditions suivantes :
- une attestation de schéma vaccinal complet d’un vaccin reconnu par l’Agence européenne des médicaments (i.e. un délai de 14 jours après la deuxième injection pour les vaccins à deux doses, ou 4 semaines après l’injection pour les vaccins uni-dose)
- ou un test TCR ou antigénique négatif de moins de 48 heures (à renouveler toutes les 48 heures durant votre présence au Festival) ;
- ou la preuve d’une immunité acquise, via la présentation d’un test RT-PCR ou antigénique positif, datant d’au moins 15 jours et de moins de 6 mois
Un centre biologique partenaire, situé à proximité du Palais des Festivals, sera ouvert 7 jours sur 7 et proposera des tests gratuits pour les participants Français et étrangers, sur rendez-vous. Le protocole sanitaire détaillé sera par ailleurs mis en ligne sur le site officiel du festival courant juin.



“Super Green !”
Enfin, l’édition 2021 marquera un engagement fort du festival en faveur de l’écologie, afin de “penser à une manière radicalement différente de produire un événement d’ampleur internationale” et d’ajouter une dimension environnementale forte à l’aura artistique et économique de la manifestation.
Préparée avec le cabinet de conseil Green Événements, cette approche proposera une section éphémère environnementale, et misera sur trois axes forts (réduction des déchets et des émissions carbones, valorisation des matières résiduelles, compensation de l’empreinte carbone) et douze engagements impliquant professionnels, festivaliers, prestataires, partenaires et politiques.
Parmi ces mesures : une flotte de voitures officielles composée à 60% de véhicules électriques ou hybrides, baisse de 50% des impressions papiers et développement de la dématérialisation des publications (programme officiel quotidien notamment), suppression totale des bouteilles d’eau en plastique, diminution de 50% du volume du tapis rouge utilisé, contribution environnementale du Festival pour compenser l’empreinte de la production de l’événement, contribution environnementale des festivaliers de 20€ HT pour compenser l’empreinte de leur voyage et hébergement, restauration responsable, réduction du gaspillage et des déchets…
Cette page et la liste des films est actuellement en cours de complétion – Mise à jour à venir LES FILMS – COMPÉTITION
- Annette de Leos Carax – Film d’ouverture
20 ans après Moulin Rouge !, le Festival de Cannes s’ouvrira avec une comédie musicale et le grand retour du très rare Leos Carax, un habitué des lieux, puisqu’il y a présenté Boy Meets Girl, Pola X, le film à sketches Tokyo ! et Holy Motors, son dernier opus en date, en 2012. Écrit et mis en musique par le groupe Sparks, avec 95% de dialogues chantés et un duo Marion Cotillard–Adam Driver en haut de l’affiche, Annette est annoncé comme “une expérience de cinéma absolue”. Assez pour permettre à son auteur de remporter, enfin, un prix en Compétition ?
- Benedetta de Paul Verhoeven
Cinq ans après le succès retentissant de Elle, qui avait mené Isabelle Huppert jusqu’au tapis rouge des Oscars, Paul Verhoeven revient avec un projet tout aussi sulfureux, Benedetta. Adapté du roman de Judith C. Brown, le film s’intéresse au destin unique de Soeur Benedetta Carlini, une religieuse lesbienne sujette à des visions divines. Après une première collaboration dans Elle, Virginie Efira retrouve le cinéaste néerlandais et prêtera ses traits à cette héroïne controversée du XVIIe siècle.
- Bergman Island de Mia Hansen-Love
Première sélection en compétition officielle pour Mia Hansen Love, avec Bergman Island, son 7e long métrage. Tourné avec un casting international (Mia Wasikowska, Tim Roth, Vicky Krieps, Greta Gerwig…), le film nous emmène, le temps d’un été, sur l’île suédoise de Fårö, où vécut Bergman. Un couple de cinéastes s’y installe pour écrire, A mesure que leurs scénarios respectifs avancent, et au contact des paysages sauvages de l’île, la frontière entre fiction et réalité se brouille… La cinéaste avait présenté Tout est pardonné à Quinzaine des réalisateurs en 2007, et Le Père de mes enfants à Un Certain Regard en 2009.
- Drive My Car de Ryusuke Hamaguchi
Adaptation d’une des nouvelles parues dans le recueil Des hommes sans femmes, Drive My Car est le nouveau long-métrage du Japonais Ryusuke Hamaguchi, qui s’était fait connaître avec les films Passion et Senses, et que les Français avaient pu découvrir en salle. Ryusuke Hamaguchi revient en compétition à Cannes trois ans après sa sélection pour le romantique Asako I&II avec un nouveau drame conjugal qui s’annonce poétique et émouvant.
- Flag Day de Sean Penn
Le dernier passage cannois de Sean Penn n’avait pas laissé un très bon souvenir dans la mémoire collective. Mais loin de rester sur un échec, l’acteur et réalisateur revient avec Flag Day, un drame familial inspiré de l’histoire vraie de John Vogel, un père truand, braqueur de banques, qui mène une double vie. Ecrit par Jez Butterworth, scénariste de Edge of Tomorrow et Le Mans ’66, ce film est un véritable projet familial pour la star Oscarisée puisqu’il donne la réplique à ses deux enfants, Dylan et Hopper Penn. Miles Teller, Josh Brolin et Katheryn Winnick complètent quant à eux le casting.
- La Fracture de Catherine Corsini
Première en compétition officielle pour le belge Joachim Lafosse. Après plusieurs sélections remarquées à Un Certain Regard (A perdre la raison) et la Quinzaine des réalisateurs (L’Economie du couple) notamment, le cinéaste dévoilera Les Intranquilles. Ce film porté par Leila Bekhti et Damien Bonnard est un projet sur lequel travaille le scénariste et réalisateur depuis longtemps, dont le thème est en partie inspiré de sa propre vie de famille. Le film suit un couple avec un enfant qui voit leur vie commune être affectée par la bipolarité d’un des deux parents.
- France de Bruno Dumont
Léa Seydoux sera très présente à Cannes cette année, notamment donc dans le rôle titre du nouveau film de Bruno Dumont, France. Ce film se présente à la fois comme un portrait d’une femme, journaliste à la télévision, d’un pays, le nôtre, et d’un système, celui des médias. Bruno Dumont est venu très souvent à Cannes. Il y a 25 ans, il était disntingué d’une mention de la Caméra d’or pour son premier long métrage, La vie de Jésus. Il était revenu récemment, en 2019 avec Jeanne, son dernier long à Un Certain regard.
- The French Dispatch de Wes Anderson
Alors que revoilà… Wes Anderson ! Et le seul film présent en 2020 et 2021 : The French Dispatch, hommage aux journalistes, tantôt en couleurs, tantôt en noir et blanc, à travers l’histoire d’un magazine américain publié en France. Tourné à Angoulême, le long métrage marquera la seconde participation du cinéaste à la Compétition, après Moonrise Kingdom, qui avait fait l’ouverture en 2012. Et son casting XXXXXL (Bill Murray, Tilda Swinton, Léa Seydoux, Lyna Khoudri, Timothée Chalamet, Adrien Brody, Frances McDormand, Benicio del Toro…) promet déjà la plus belle montée des marches de cette édition.
- Le Genou d’Ahed de Nadav Lapid
L’Israëlien Nadav Lapid avait déjà présenté L’Institutrice à la Semaine de la critique en 2014. C’est en Compétition qu’il regagne le Festival avec son quatrième long-métrage, intitulé Le Genou d’Ahed. Après l’autobiographique Synonymes, le réalisateur continue sur sa lancée avec un film personnel sur un cinéaste, perdu dans le désert qui se jette dans deux combats voués à l’échec : l’un contre la mort de la liberté dans son pays, l’autre contre la mort de sa mère. Le casting est encore inconnu pour le moment.
- Haut et Fort de Nabil Ayouch
6 ans après le très émouvant Much Loved, encensé puis menacé suite à sa présentation à la Quinzaine des réalisateurs de 2015, le très engagé Nabil Ayouch revient à Cannes, avec cette fois les honneurs de la compétition. Son film, qui suit le parcours d’un professeur de rap venu enseigner l’art de la musique à des élèves en quête de liberté, mettra en lumière une fois encore à sa manière la beauté et l’appétit de vivre de la jeunesse marocaine. Un témoignage inédit sur le Maghreb selon les propos de Thierry Frémaux, qui ne manquera pas d’ébranler la Croisette cette année encore.
- Hytti NRO 6 (Compartment NO.6) de Juho Kuosmanen
Juho Kuosmanen s’était fait connaître avec des courts-métrages audacieux qui ont remporté de nombreux prix, notamment à la Cinéfondation de Cannes. Le réalisateur finlandais est aujourd’hui sélectionné pour la première fois en compétition officielle au Festival de Cannes avec son deuxième long-métrage Hytti Nro 6 (Compartment NO.6), un drame racontant la fuite en avant d’une femme échappant à une histoire d’amour à Moscou et embarquant dans un train en direction du port arctique de Mourmansk.
- L’Histoire de ma femme de Ildikó Enyedi
32 ans après avoir obtenu la Caméra d’or pour Mon XXe siècle, la cinéaste hongroise Ildikó Enyedi a les honneurs de la compétition pour L’Histoire de ma femme avec, au casting, l’un des incontournables visages de cette édition cannoise : Léa Seydoux (4 films en sélection !). La distribution est également composée de Gijs Naber et Ulrich Matthes.Le pitch : Dans un bar, le Capitaine Jacob Storr fait le pari d’épouser la première femme qui passe la porte. Arrive alors Lizzy…
- Les Intranquilles de Joachim Lafosse
Première en compétition officielle pour le belge Joachim Lafosse. Après plusieurs sélections remarquées à Un Certain Regard (A perdre la raison) et la Quinzaine des réalisateurs (L’Economie du couple) notamment, le cinéaste dévoilera Les Intranquilles. Ce film porté par Leila Bekhti et Damien Bonnard est un projet sur lequel travaille le scénariste et réalisateur depuis longtemps, dont le thème est en partie inspiré de sa propre vie de famille. Le film suit un couple avec un enfant qui voit leur vie commune être affectée par la bipolarité d’un des deux parents.
- Julie (en 12 chapitres) de Joachim Trier
Petit à petit, Joachim Trier fait son nid dans le Sud de la France. Et il renoue avec la Compétition qu’il avait découverte en 2015 grâce à Back Home, après avoir présenté Oslo, 31 août à Un Certain Regard. La Pire personne au monde lui permet de retrouver son acteur fétiche, Anders Danielsen Lie, dans cette histoire de jeune femme qui cherche sa voie et débute une nouvelle vie. Une comédie dramatique qui intrigue forcément, quand on connaît le talent du cinéaste norvégien pour croquer ses personnages et leurs tourments.
- Les Olympiades de Jacques Audiard
Et si Jacques Audiard devenait le premier Français à remporter deux Palmes d’Or ? Six ans après le triomphe de Dheepan, le scénariste et réalisateur le voici en Compétition pour la cinquième fois de sa carrière (Un héros très discret, Un prophète et De rouille et d’os y sont également passés, avec plus ou moins de succès) et change de registre. Adapté des nouvelles graphiques de l’Américain Adrian Tomine, Les Olympiades est co-écrit par Léa Mysius (Ava) et Céline Sciamma, et s’annonce plus sentimental, puisqu’il raconte le ballet amoureux entre trois filles et un garçon. Sur le papier, l’un des événements en puissance de cette édition.
- Lingui by Mahamat-Saleh Haroun
Habitué du Festival de Cannes après notamment un Prix du Jury pour Un homme qui crie en 2010, Mahamat-Saleh Haroun revient avec un nouveau drame social porté par l’actrice Achouackh Abakar, déjà présente dans son précédent film Grigris. Le réalisateur tchadien promet une histoire bouleversante racontant le combat d’Amina, une mère prête à tout protéger sa fille Maria, enceinte et âgée de quinze ans, dans un pays où l’avortement est condamné par la loi et la religion.
- Memoria de Apichatpong Weerasethakul
Onze ans après avoir reçu le Palme d’Or pour Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures, le Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul écrit et réalise Memoria. Porté par le caméléon Tilda Swinton, le film suivra les pas d’une cultivatrice d’orchidées qui se rend en Colombie pour rendre visite à sa sœur malade. Arrivée sur les lieux, elle va être témoin de bruits étranges. Aux côtés de l’actrice britannique, les spectateurs retrouveront la Française Jeanne Balibar et l’Espagnol Daniel Giménez Cacho.
- Nitram de Justin Kurzel
Le cinéaste australien Justin Kurzel avait déjà monté les marches de Cannes avec son adaptation de Macbeth, en 2015, qui réunissait Michael Fassbender et Marion Cotillard. Cette année, il revient avec Nitram, un long métrage scénarisé par Shaun Grant, qui s’intéressera à la tuerie de Port-Arthur, en Tasmanie. Au total, ce massacre avait fait 35 victimes et 23 blessés. Au casting, l’auteur convoque un casting intrigant : Caleb Landry Jones, Anthony LaPaglia, Essie Davis et Judy Davis.
- Les Petrov, la grippe, etc. de Kirill Serebrennikov
En 2018, son absence avait fait grand bruit. Et pour cause : Kirill Serebrenikov était assigné à résidence et n’avait donc pas pu présenter l’électrisant Leto, sélectionné en Compétition. Trois ans plus tard, le cinéaste russe pourra faire le déplacement sur la Croisette avec Les Petrov, la grippe, etc. Un drame fantastique qui plonge un auteur de bande-dessinée fiévreux dans une déambulation entre rêve et réalité, passé et présent. Le trip de cette 74e édition ? Le choc esthétique ? La première Palme russe depuis le soviétique Quand passent les cigognes, en 1958 ?
- Red Rocket de Sean Baker
Quatre ans après La Quinzaine des Réalisateurs, Sean Baker fait le grand saut et ses premiers pas dans la Compétition cannoise. Mais sans rien perdre de son esprit indépendant ni ce goût pour les marginaux vu dans Tangerine et Florida’s Project. Avec Red Rocket, il nous emmène cette fois-ci dans une petite ville du Texas : celle dans laquelle un ex-star du porno revient s’installer, après y avoir grandi, et doit faire face aux habitants qui n’acceptent pas son retour. On peut de nouveau compter sur le cinéaste pour confronter deux facettes de l’Amérique, comme il l’a déjà très bien fait auparavant.
- Titane de Julia Ducournau
Après avoir été l’un des chocs du Festival de Cannes en 2016, à la Semaine de la critique, avec Grave, film de genre cannibale, Julia Ducournau revient avec Titane, avec Vincent Lindon au casting. Ducournau reste dans le genre avec une intrigue sur fond de meurtres en série. Rappelons que depuis Grave, Julia Ducournau a également fait une incursion dans le monde des séries en réalisant deux épisodes de la saison 2 de Servant pour M. Night Shyamalan.
- Tre Piani de Nanni Moretti
2021 is the new 2020 ! Comme Paul Verhœven et Wes Anderson, Nanni Moretti a préféré patienter sagement pendant un an avant ses retrouvailles avec Cannes, six ans après Mia Madre, déjà porté par le metteur en scène et acteur, aux côtés de Margherita Buy. Les revoici donc à l’affiche de Tre Piani, comédie dramatique sur les conséquences d’une série d’événements sur les habitants d’un immeuble de Rome. On peut compter sur le talent du cinéaste italien pour nous offrir une nouvelle étude de caractères mordante. Et pourquoi pas remporter sa seconde Palme d’Or, vingt ans après celle de La Chambre du fils.
- Tout s’est bien passé de François Ozon
Si le Festival n’avait pas pu se tenir en 2020, François Ozon avait profité du label pour présenter au public son Eté 85, nommé 12 fois aux César en mars dernier. Cette nouvelle édition cannoise est spéciale pour le réalisateur puisqu’il y dévoile son vingtième long métrage, Tout s’est bien passé. Surtout, il marque sa première collaboration avec Sophie Marceau, qui avait refusé tous les rôles – quatre au total – que le cinéaste lui avait proposés. Dans cette adaptation du livre éponyme d’Emmanuèle Bernheim, l’actrice joue une femme qui aide son père (ici, André Dussollier) à mourir après un accident vasculaire cérébrale (AVC).
- Un héros de Asghar Farhadi
Trois ans après avoir fait l’ouverture avec son premier film en langue anglaise (Everybody Knows, avec Penelope Cruz et Javier Bardem), Asghar Farhadi dévoilera Un héros. Le cinéaste retourne dans son pays pour une nouvelle radioscopie de la société iranienne, aux allures de thriller psychologique.Le réalisateur est souvent venu à Cannes et a notamment été distingué en compétition officielle par le prix du scénario, en l’occurrence pour Le Client en 2016. Le Passé avait par ailleurs valu un prix d’interprétation à Berenice Bejo en 2013.LES FILMS – HORS-COMPÉTITION
- De son vivant de Emmanuelle Bercot
- Emergency Declaration de Han Jae-Rim
- The Velvet Underground de Todd Haynes
- Stillwater de Tom McCarthy
- Aline de Valérie Lemercier
- Bac Nord de Cédric Jimenez
LES FILMS – CANNES PREMIÈRE
- Evolution de Kornél Mundruzco
- Tromperie de Arnaud Desplechin
- Cow de Andrea Arnold
- Cette musique ne joue pour personne de Samuel Benchetrit
- Mothering Sunday de Eva Husson
- Serre-moi fort de Mathieu Amalric
- In Front Of Your Face de Hong Sang-Soo
LES FILMS – SÉANCES DE MINUIT
- Oranges sanguines de Jean-Christophe Meurisse
LES FILMS – SÉANCES SPÉCIALES
- The Year of the Elastic Storm
- H6 de Yé Yé
- Cahiers Noirs de Shlomi Elkabetz
- Le Marin des Montagnes de Karim Aïnouz
- Val de Ting Poo & Leo Scott
- JFK Revisited : Through The Looking Glass de Oliver Stone
- Jane par Charlotte de Charlotte Gainsbourg
LES FILMS – UN CERTAIN REGARD
Composée de 18 longs métrages, dont 6 premiers films, la sélection Un Certain Regard redonne à la section sa dimension d’origine, voulue à sa création en 1978 par Gilles Jacob : un mise en lumière “du jeune cinéma, du cinéma formel et du cinéma de recherches”.
- After Yang de Kogonada
- Blue Bayou de Justin Chon
- Bonne mère by Hafsia Herzi
- La Civil de Teodora Ana Mihai
- Commitment Hasan de Hasan Semih Kaplanoglu
- Delo (House arrest) by Alexey German Jr.
- Et il y eut un matin de Eran Kolirin
- Freda de Gessica Généus
- The Innocents de Eskil Vogt
- Lamb de Valdimar Johansson
- Un monde de Laura Wandel
- Moneyboys de C.B Yi
- Noche de Fuego de Tatiana Huezo
- Les Poings Desserrés de Kira Kovalenko
- Rehana Maryam Noor de Abdullah Mohammad Saad
- Women Do Cry de Mina Mileva & Vesela Kazakova