l'infos du monde de dernières minutes 7j/7

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(rfi.fr)Nouveau gouvernement en Israël: à Ramallah, les Palestiniens ne croient pas au «changement» annoncé.

 (rfi.fr)Nouveau gouvernement en Israël: à Ramallah, les Palestiniens ne croient pas au «changement» annoncé.

En Israël, mercredi soir, le centriste Yaïr Lapid est parvenu arracher in extremis un accord pour former un « gouvernement du changement », avec une coalition hétéroclite, censée mettre un terme à plus d’une décennie de pouvoir de Benyamin Netanyahu. Il reste désormais à obtenir le vote de confiance du Parlement israélien, ce sera un défi plus qu’une formalité. Mais une chose est sure, pour les Palestiniens, ce gouvernement  annoncé du changement n’apportera pas une ère nouvelle, bien au contraire. Publicité

avec notre correspondante à Ramallah, Alice Froussard

« S’il y a une seule chose positive, c’est le fait de potentiellement ne plus voir Benyamin Netanyahu » peut-on lire sur les réseaux sociaux palestiniens, depuis l’accord de coalition pour un nouveau gouvernement en Israël. Car, soupire Sawsan, une habitante, la politique à l’égard des Palestiniens ne changera pas, notamment avec Naftali Bennett, un ancien représentant des colons, favorable à l’annexion et pressenti comme futur Premier ministre, ou la numéro 2 de son parti, Ayelet Shaked… « Ce gouvernement ‘de changement’ comme ils l’appellent, ce sont les mêmes acteurs mais avec différents noms. On a déjà vu ces politiques de droite extrême dans leurs positions ministérielles précédentes. Les choses peuvent même empirer », regrette t-elle.

Même analyse de la part de Honaïda Ghanim, analyste au Forum Palestinien pour les études israéliennes (Madar). Selon elle, la « seule chose positive serait de voir Netanyahu aller en prison » car il n’y a rien d’autre à attendre de bon de la part de ce nouveau gouvernement qui est « simplement le coeur de l’extrême droite face au populisme de Netanyahu ».

 Un parti arabe devrait faire son entrée dans le gouvernement. Ra’am, le parti islamiste, fait partie des formations qui ont rejoint la coalition nouvellement créée. Qu’est ce que ça signifiera pour les Palestiniens ? « Rien du tout…, assure catégorique Honaïda Ghanim, quel ministère il aura ? Toutes les choses qui auront à voir avec la vie des Palestiniens, à l’intérieur et à l’extérieur d’Israël, les principaux ministères et bureaux iront à l’extrême droite…». 

A Ramallah, plusieurs habitants se disent outrés de la signature de Mansour Abbas du parti islamiste Ra’am – mais précisent qu’ils ne sont pas surpris, qu’il était allié à Netanyahu, et que l’homme s’est fait un nom en apaisant la droite israélienne ces derniers mois.

À écouter aussi : Réactions mitigées des citoyens palestiniens d’Israël à la participation de Ra’am au gouvernement

« Il a voulu être tactique et stratégique, mais il l’a fait d’une mauvaise manière, poursuit Honaïda Ghanim du Forum Palestinien pour les études israéliennes. C’est à dire à contre courant de ce que les Palestiniens voulaient vraiment. Il n’a pas cherché une quelconque solution politique au conflit par exemple. Et je pense que sa tentative de soutenir le gouvernement a montré que c’était la mauvaise stratégie politique et tactique.»  Il n’a, conclu-t-elle, cherché à agir que dans son propre intérêt.

À lire aussi : Mansour Abbas, chef du parti islamiste israélien, soutient la coalition Bennett-Lapid

kadi

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