Jamais le monde n’a compté autant de réfugiés et de déplacés. Cette phrase, on la prononce chaque année depuis bientôt 10 ans. Depuis que le nombre de personnes forcées de quitter leur foyer augmente inexorablement. Elles sont désormais plus de 82 millions selon le HCR. Le paradoxe, c’est que la pandémie n’a en rien inversé la tendance. Publicité
Avec notre correspondant à Genève, Jérémie Lanche
Plus de 3 millions de déracinés en 2020 comme les appelle le HCR. C’est 4% de plus qu’en 2019. Les 2/3 viennent de 5 pays seulement : la Syrie, le Venezuela, l’Afghanistan, le Soudan du Sud et la Birmanie. Concrètement ça veut dire qu’un dixième de l’humanité est aujourd’hui réfugiée ou déplacée dans son propre pays. C’est deux fois plus qu’il y a 10 ans.
La pandémie de Covid-19 a aggravé la situation de nombreux candidats à l’exil. A cause des fermetures de frontières, le HCR estime qu’un million et demi de personnes ont ainsi été empêchées de déposer une demande d’asile. Gonflant sans doute un peu plus le nombre de déplacés internes. Quasiment deux fois plus nombreux que les réfugiés. Le Covid-19 a également fait plonger le nombre des retours volontaires des personnes dans leurs pays ou leur réinstallation dans des pays tiers par le HCR. Autre fait, rappelé par l’agence des Nations unies : 9 réfugiés sur 10 sont accueillis dans un pays voisins du leur. Très souvent des pays à faible ou moyen revenu.
Le nombre de personnes contraintes de fuir leur foyer en raison de conflits, de guerres et de violations des droits humains a atteint le niveau sans précédent de 82,4 millions à la fin 2020. https://t.co/fOz1Bdo1D5 via @Le_HCR— Le HCR (@Le_HCR) June 18, 2021