Il ne reste plus que 48 heures de campagne avant le second tour des régionales en France. Le camp d’Emmanuel Macron a essuyé une claque au premier tour. Le Premier ministre s’était beaucoup investi pour soutenir ses ministres candidats. Mais Jean Castex ne fera aucun déplacement dans cette dernière ligne droite. Une absence critiquée au sein de la majorité.
Cinq visites en trois jours. La gestion de la crise sanitaire comme produit d’appel, Jean Castex avait mené une campagne express avant le premier tour. Mais depuis dimanche, le Premier ministre se fait beaucoup plus discret.
Un maigre tweet le soir du vote pour regretter l’abstention, une intervention mardi à l’Assemblée. Pas une interview, pas un déplacement pour soutenir ses ministres en difficulté dans le Centre-Val de Loire ou en Ile-de-France. « C’est facile de taper dans le dos des candidats, ça l’est moins quand il faut assumer une claque dans les urnes. Chef de la majorité, c’est pas un job à la carte », tacle un conseiller du gouvernement.
« Ne pas nationaliser le scrutin »
Les proches de Jean Castex se justifient : « Nos têtes de liste ne veulent pas nationaliser le scrutin ». Autrement dit, le chef du gouvernement n’est plus le bienvenu sur le terrain.
Le Premier ministre s’exprimera après le second tour, temporise Matignon. Son avenir à la tête du gouvernement ne serait en tout cas pas dans la balance. Emmanuel Macron l’a redit à ses ministres ce mercredi 23 juin : « Il n’y a pas de conséquences nationales à tirer d’un scrutin local ».