Le premier tour des élections régionales a été marqué par un taux d’abstention record de près de 66% et le gouvernement est sous le feu des critiques en raison de problèmes de distribution de la propagande électorale. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin est venu s’en expliquer ce mercredi devant le Sénat et a mis la pression sur les entreprises chargées de l’acheminement du matériel électoral,
Des centaines de milliers de documents d’information sur les candidats aux élections départementales et régionales déposés dans la rue, dans des poubelles ou même brûlés. Les images ont suscité l’indignation des partis politiques. Au moins 9% de la propagande électorale n’aurait pas été distribuée.
Mais face aux sénateurs, Gérald Darmanin relativise et renvoie à leurs responsabilités La Poste et Adrexo, chargées du marché. « Sur ces 9%, la moitié est un taux résiduel : des gens qui ont déménagé dans l’année, des gens qui sont décédés… Les sociétés nous ont déclaré toutes les deux qu’il y avait 9% de plis non distribués, la moitié c’est normal, l’autre moitié manifestement dépend de difficultés des sociétés », a expliqué le ministre de l’Intérieur.
Ces sociétés vont donc devoir s’en expliquer. Mais Gérald Darmanin a avancé également des propositions pour éviter de nouveaux problèmes. « Je suis d’accord pour que nous puissions considérer législativement que la propagande électorale ne doit pas relever du domaine concurrentiel. Deuxième sujet, je crois qu’il faudrait qu’on accepte que ceux qui ne veulent pas recevoir la propagande électorale puissent la recevoir de manière électronique s’ils le veulent. Je pense que ça allégerait les coûts », a-t-il détaillé.
Pas sûr que cela suffise à satisfaire le Parlement. Des élus d’opposition demandent d’ores et déjà la création de commissions d’enquête à l’Assemblée nationale et au Sénat.