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(rfi.fr)Du bio, sur le champ !

 (rfi.fr)Du bio, sur le champ !

Les Européens ont faim de bio et la pandémie n’a fait que renforcer cette tendance ! Le marché du bio a connu une croissance spectaculaire en Allemagne en 2020 (+22,3 %) et plus modérée en France (+6,7 % contre +13,4 % en 2019). Les Allemands sont bel et bien les plus grands consommateurs de bio en Europe devant la France et l’Italie. Publicité

Mais pour répondre à cette demande, on importe encore trop ! Ce n’est qu’un des multiples paradoxes de cette soif de produits verts. L’Union européenne a donc lancé son Pacte vert pour porter la surface agricole dédiée au bio à 25 % d’ici à 2030, contre 8,5 % en moyenne aujourd’hui.

La nouvelle Politique agricole commune (2021-2027) est toujours en discussion entre le Parlement et les États membres. En jeu, les 387 milliards d’euros de budget. Seront-ils drainés davantage vers les petites exploitations ? Les nouvelles règles vont-elles promouvoir des pratiques vertueuses pour réduire les gaz à effet de serre, qui pour 10 % sont émis par l’agriculture ?

Alors que les arbitrages nationaux provoquent en France, par exemple, la colère des agriculteurs déjà passés au bio qui se sentent lésés par les nouvelles aides, nous vous proposons une série de cinq portraits en podcast. En Italie, en France, en Allemagne en Suède et en Pologne, cinq agriculteurs nous font vivre les défis de la transition au bio.

Suède

Après plusieurs réformes pour soutenir l’agriculture biologique, la Suède est désormais le deuxième pays européen dans ce domaine, juste derrière l’Autriche, avec plus de 15 % de surfaces dédiées. Mais il est possible d’aller plus loin.

En Scanie, dans le sud de la Suède, Jesper Sandström développe un nouveau modèle d’élevage et d’agriculture, basé sur une sobriété de moyens et le souci du climat. Reportage signé Juliette Rengeval et Juliette Gheerbrant.

Agriculture biologique en Suède: en Scanie, un modèle encore plus soucieux des problématiques actuelles

Juliette GheerbrantJuliette Rengeval

Jesper Sandström, devant son potager.
Jesper Sandström, devant son potager. © Victor Uhl/RFI

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La Scanie est la région la plus fertile de Suède. C’est là qu’a choisi de s’installer Jasper Sandström, ancien cadre, militant environnemental reconverti dans la permaculture.
C’est aussi le grenier agricole du pays et la région la plus en pointe dans la lutte contre le réchauffement climatique la lutte pour préserver l’environnement.
La grelinette permet d’aérer la terre sans la retourner, contrairement à ce qui se fait en agriculture intensive, de façon à préserver les micro-organismes et la fertilité du sol.
Les cultures sont faites sur une riche couche de compost en monticule. Le paillage de copeaux permet, entre autres, d’éviter les mauvaises herbes.
Magda Sandström aide de temps en temps à la ferme, où elle s’est occupée des fraisiers, mais elle a un emploi à l’extérieur ; les revenus agricoles ne permettent pas encore de faire vivre le couple et ses deux enfants.
Le poulailler est monté sur roues, il est déplacé tous les jours, et il suit le bétail dans un environnement sauvage. Les oiseaux suivent les ruminants. explique Jesper.
Déplacer le bétail permet à l’herbe de repousser. Les pâtures restent entre 45 et 60 jours sans animaux en moyenne.
La région est plate et battue par les vents maritimes. Jesper Sandström a un projet ambitieux: remodeler le paysage, pour améliorer l’apport en eau et lutter contre le réchauffement climatique.
700 arbres ont déjà été plantés. Jesper Sandström regrette que l’agroforesterie, qui est en plein essor, ne donne pas droit à des subventions en Suède.
À quelques kilomètres de la ferme, Jesper Sandström vend ses produits dans une petite coopérative.

La Scanie est la région la plus fertile de Suède. C’est là qu’a choisi de s’installer Jasper Sandström, ancien cadre, militant environnemental reconverti dans la permaculture. © © Elodie Pradet

Italie

Terre d’élection du bio, l’Italie est devenue le premier pays exportateur européen de produits agroalimentaires bio. Dans le monde, il se situe juste derrière les États-Unis.

Le bio n’est plus un secteur de niche sur la péninsule et concerne deux millions d’hectares soit 15,4 % des terres cultivées. De quoi susciter des vocations, accompagnées par le plus grand syndicat agricole du pays, Coldiretti. Dans le nord du pays, en Lombardie, Frédérique Lebel a rencontré un jeune boulanger qui a choisi de se reconvertir dans l’agriculture bio, sur les terrains escarpés de la montagne du Val Seriana.

Italie: en Lombardie, un jeune boulanger se reconvertit dans l’agriculture bio

Frédérique Lebel

Mauro Ferrari.
Mauro Ferrari. © Frédérique Lebel/RFI

France

La France, plus grand bénéficiaire de la PAC, compte la plus grande surface agricole de l’Union européenne. 8,5 % de ces surfaces sont cultivées en bio et la production progresse dans toutes les régions. Mais certains secteurs montrent encore peu d’intérêt pour le bio. C’est le cas du cognac.

Ce digestif réputé, apprécié des amateurs, succès des ventes à l’international, est essentiellement produit de manière conventionnelle. Seul 1 % du vignoble qui permet d’élaborer ce spiritueux est converti au bio. Malgré cela, quelques agriculteurs tentent l’aventure. C’est le cas de Pierre Chainier. En cours de conversion depuis deux ans, ce jeune exploitant de 31 ans a embouteillé son premier Cognac bio, il y a quelques mois, à Saint-Eugène, un petit village de Charente-Maritime. Reportage de Léa-Lisa Westerhoff et Juliette Rengeval.

Agriculture biologique en France: le timide passage au bio du cognac

Léa-Lisa WesterhoffJuliette Rengeval

Pierre Chainier, 31 ans, a entamé la conversion en bio de ses 16 hectares de vignes à cognac, il y a deux ans, et commercialise son propre cognac bio depuis décembre 2020.
Pierre Chainier, 31 ans, a entamé la conversion en bio de ses 16 hectares de vignes à cognac, il y a deux ans, et commercialise son propre cognac bio depuis décembre 2020. © Léa-Lisa Westerhoff/RFI

Allemagne

L’Allemagne est souvent citée en exemple dans le monde du bio. Direction le land de Brandebourg. Avec ses 14 352 hectares réservés à l’agriculture biologique, le bio représente plus de 14 % des surfaces agricoles. Un chiffre nettement supérieur à la moyenne nationale. C’est dans la vallée de la Spree que se situe la ferme biologique Ogrosen. À 64 ans, Heiner Lütke Schwienhorst a passé la main à son fils Lukas, qui perpétue la culture biologique dans la ferme. Ils ont raconté à Léo Bräuer-Potier leurs difficultés de paysans bio à l’heure des étés de plus en plus chauds.

Agriculture biologique en Allemagne: zoom sur la ferme Ogrosen

Léo Bräuer-Potier

Pologne

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En Pologne, l’agriculture biologique a encore du chemin à parcourir. Pour l’instant, seuls 3,5 % environ des surfaces agricoles sont biologiques dans le pays, contre près de 16 % pour l’Italie par exemple. Un développement freiné, selon les organismes de certification bio du pays, par un système bureaucratique lourd et des régulations complexes qui dissuadent certains producteurs de se convertir au bio. Mais la production biologique se développe peu à peu.

Et si la Pologne est réputée pour ses exportations de pommes et de fraises bio en Europe, le pays importe aussi beaucoup, afin de combler une demande croissante de la part des consommateurs polonais. Pour Natalia Herman, une productrice de chèvres des environs de Varsovie, le choix du bio est une évidence. Reportage de Sarah Bakaloglou.

Agriculture biologique en Pologne, «il faut se développer, il faut changer»

Sarah Bakaloglou

Natalie Herman, productrice de chèvres près de Varsovie.
Natalie Herman, productrice de chèvres près de Varsovie. © Sarah Bakaloglou/RFI

« Du bio, sur le champ ! », une série de podcasts réalisée par Françoise Greleau, avec la participation de Victor Uhl.

Financé par le programme IMCAP de l’Union européenne

Le contenu de la présente publication reflète uniquement la position de l’auteur et relève de sa seule responsabilité. La Commission européenne n’assume aucune responsabilité quant à l’usage qui pourrait être fait des informations qu’elle contient.

kadi

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