l'infos du monde de dernières minutes 7j/7

l'infos du monde de dernières minutes 7j/7

(rfi.fr)Un «passe sanitaire» européen pour tenter de revigorer le tourisme.

 (rfi.fr)Un «passe sanitaire» européen pour tenter de revigorer le tourisme.

À l’approche des grandes vacances estivales, ce jeudi, le « passe sanitaire » européen entre en vigueur. Il doit permettre de faciliter la circulation au sein de l’Union et dans six autres pays, dont la Suisse, la Norvège et l’Islande. Objectif : tenter de relancer le tourisme. Publicité

Ce « Certificat numérique Covid européen », de son nom officiel, est en fait tout simplement un document avec un QR-Code et une signature numérique qui pourront être lus par tous les pays du dispositif. Le voyageur peut le présenter sous forme numérique, via l’application TousAntiCovid, par exemple pour les Français, ou sur papier.

Ce passe peut permettre de prouver trois choses : soit le statut vaccinal, soit que le touriste a bien passé un test et qu’il est négatif, soit qu’il est immunisé après avoir contracté la maladie, pour cela un test PCR positif sera demandé, test d’une durée de validité maximale de six mois.

Ce document permettra de faciliter les voyages car tous les pays pourront lire les données générées dans un autre pays. Cela doit éviter les fraudes mais également les problèmes de traduction, par exemple. Si vous êtes dans un pays qui n’est pas encore prêt à délivrer ce certificat, pas de panique ! Un délai de grâce est accordé pendant six semaines. Six semaines au cours desquelles il sera toujours possible de présenter d’autres documents nationaux.

« Des stratégies disparates »

Ce dispositif « va fluidifier la circulation aux frontières, salue Jean-Pierre Mas, le président des Entreprises du voyage, mais ne va pas changer l’essentiel de la donne ».

Quoi qu’il en soit, 2021 devrait être meilleure que 2020. Du moins, l’Italie espère accueillir 24% de touristes en plus que l’été dernier. La Grèce s’attend aussi à de meilleures recettes que l’an dernier. Mais, certains acteurs restent sceptiques : l’Association internationale du transport aérien, l’Iata, et d’autres associations de compagnies regrettent « des stratégies disparates » au sein de l’Union. Cela a beau être le seul effort d’harmonisation régionale des conditions de voyages, selon l’Organisation mondiale du tourisme, chacun joue sa propre partition.

Il revient par exemple aux pays de destination de décider s’ils acceptent les tests antigéniques ou non. La durée de validité des tests peut également varier. Quant aux vaccins, les pays sont tenus d’accepter sur leur sol les voyageurs ayant reçu l’un des sérums autorisés par Bruxelles. Libre à eux, en revanche, d’accepter ou non les vaccins homologués par l’OMS ou par certains pays de l’UE comme le Sputnik V russe utilisé en Hongrie.

Il faut donc bien vérifier avant de partir, d’autant que ce passeport sanitaire n’est pas un passe-partout. À deux jours de son entrée en vigueur, l’Allemagne a placé le Portugal sur liste rouge. Décision déplorée par la Commission européenne.

Restrictions sanitaires internes

Les restrictions sanitaires internes pourraient aussi refroidir les candidats au départ. En Grèce, les non-vaccinés devront présenter un test négatif pour entrer dans les restaurants. En Irlande, l’intérieur des bars et restaurants sera réservé aux seules personnes vaccinées ou immunisées. Autant de limitations qui pourraient être prises en compte au moment de choisir sa destination de vacances.

En ce qui concerne les voyages extra-européens, l’affaire est encore plus délicate. Les échanges avec l’Asie restent très restreints. Cela dit, la Thaïlande commence à s’ouvrir pour, non pas envoyer des touristes en Europe, mais en recevoir à Phuket.

En tous cas, les flux de touristes étrangers resteront moins nombreux qu’avant le Covid-19, et ce, au niveau mondial.

Pas avant 2023

Et le rebond devrait se faire attendre. Certes l’OMT s’attend à une certaine reprise au second semestre du moins pour l’Amérique du Nord et l’Europe. Mais, c’est surtout la vaccination qui est mise en avant. D’ailleurs, l’asymétrie dans l’accès aux vaccins devrait se refléter sur la reprise du secteur touristique et devrait amplifier le choc sur le tourisme des pays en développement.

Quoi qu’il en soit, les projections de perte de PIB en raison de la baisse du tourisme sont mauvaises pour tout le monde. Même dans le meilleur des trois scénarios étudiés par l’OMT et la Cnuced, pas une région ne s’en sortira sans perte cette année. L’Europe méditerranéenne perdra entre 1,4% et 2,3% de PIB en lien avec le tourisme. C’est moins que la moyenne mondiale. C’est surtout bien moins que l’Amérique centrale qui devrait perdre jusqu’à presque 12%. Les prévisions anticipent à environ -4% l’impact sur le PIB de l’Afrique de l’Ouest, -5% dans le meilleur des scénarios pour l’Afrique du Nord.

Globalement, sur les années 2020 et 2021, l’effondrement du tourisme pourrait faire perdre plus de 4 000 milliards de dollars au PIB mondial. Et le nombre d’arrivées de touristes internationaux d’avant-crise ne devrait pas être atteint avant 2023. 

kadi

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Related post