L’Autorité chinoise de surveillance de la cybersécurité a annoncé ce vendredi 2 juillet enquêter contre Didi, le Uber chinois, qui a levé 4,4 milliards dollars à l’occasion de son entrée à la Bourse de New York cette semaine et la perte enregistrée pour la journée du 2 juillet à Wall Street pour l’action. Les autorités gouvernementales chinoises se sont déjà récemment attaquées à d’autres géants du secteur dans une volonté de leur part d’éviter tout abus de position dominante sur un marché de la tech de moins en moins concurrentiel.
L’annonce de cette enquête ne pouvait pas plus mal tomber pour le Uber chinois après une entrée en Bourse remarquée à New York cette semaine.
Pékin a mis en avant des risques pour la sécurité nationale sans donner plus de détail, parlant aussi de la protection de l’intérêt du public. Didi a déclaré aux médias chinois qu’il « collaborerait activement » à cette enquête.
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L’application domine aujourd’hui le marché chinois des véhicules avec chauffeur depuis qu’elle a chassé son rival américain Uber en 2016, au terme d’une guerre des prix impitoyable. L’entreprise revendique 15 millions de chauffeurs actifs annuels dans 15 pays, dont l’Australie et la Russie
Pékin s’est aussi attaqué récemment à d’autres géants de la tech comme Alibaba qui s’est vu infliger une amende de 2,3 milliards d’euros pour abus de position dominante, un montant qui représente 4% de son chiffre d’affaires.
Onze autres entreprises, dont Tencent, le géant de l’internet chinois, ont également écopé ces derniers mois de sanctions financières en raison d’acquisitions et de concentrations au sein du secteur.