Il était le dernier « freedom fighter » encore vivant. Le père de l’indépendance zambienne Kenneth Kaunda s’est éteint le 17 juin, il y a deux semaines, à l’âge de 97 ans. La Zambie organisait aujourd’hui ses funérailles nationales en présence de nombreux dirigeants et représentants du continent venus honorer sa mémoire.
Avec notre envoyée spéciale à Lusaka, Amélie Tulet
Dans un stade en plein air de Lusaka, le cercueil de Kenneth Kaunda, escorté par des militaires, est d’abord installé sous une tente blanche face à la tribune officielle. Et pendant trois heures, au micro, les dirigeants de toute l’Afrique australe rendent hommage au Dr. Kaunda, l’homme au mouchoir blanc qui fut pour eux tour à tour un modèle, un soutien aux mouvements de libération ou un asile pour réfugiés politiques.
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« Il était le dernier des pères de l’indépendance encore vivant », rappelle le zimbabwéen Emmerson Mnangagwa. « Nul ne peut écrire l’histoire de la libération de l’Angola, du Mozambique, du Zimbabwe ou de la lutte contre l’apartheid sans parler de Kaunda », ajoute le Tanzanien Jakaya Kikwete.
« Merci » répète encore le président sud-africain Cyril Ramaphosa. « Nous ne pourrons jamais rembourser cette dette. » La Zambie de Kaunda fut en effet le premier pays à accueillir Nelson Mandela à sa libération en 1990. Le président namibien Hage Geingob se souvient des mots de Kenneth Kaunda, qui encourageait le jeune militant qu’il était à toujours se battre pour l’indépendance et l’unité de son pays et de l’Afrique.