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(observateurcontinental)Maintien de la paix: l’Onu se retrouve dans une impasse historique

 (observateurcontinental)Maintien de la paix: l’Onu se retrouve dans une impasse historique

Les missions de maintien de la paix de l’Onu si souvent mentionnées pourraient prochainement cesser d’exister. Et même si pendant sa dernière réunion l’Assemblée générale des Nations unies, après de longs débats, est convenue d’un nouveau budget de 6 milliards de dollars pour les missions des casques bleus dans différents points chauds, le problème ne réside plus dans le fait que peu de pays souhaitent allouer de l’argent pour le maintien de la paix, mais dans le fait que les missions et leur présence, notamment en Afrique, deviennent de plus en plus inutiles. 

Ces difficultés sont qualifiées diplomatiquement de “problèmes liés aux changements dans les négociations, à l’approvisionnement des missions, ainsi qu’à la position de la Chine par rapport aux pays occidentaux”. En réalité, il ne s’agit pas du tout de la position de Pékin ou de l’absence de fonds nécessaires. Ni du fait que quelqu’un ne négocie pas “très correctement”, mais que l’Onu serait impuissante d’influencer quoi que ce soit dans cette situation. 

Le problème principal de l’activité de maintien de la paix de l’Onu ne réside pas dans le budget ou la participation aux missions dans tel ou tel pays, mais dans l’utilité en soi d’une telle activité. Sachant que la “paix” qu’elle y maintient n’apporte aucune utilité ni au pays en question ni à ceux qui tirent un profit politique et financier de ces missions. 

Voici quelques exemples. La France a récemment a annoncé le retrait de ses troupes de Mali parce qu’il s’avère que “les militaires y ont renversé le gouvernement démocratique”. La même chose vient d’arriver au Tchad. Sauf que dans ce dernier l’organisateur du coup d’Etat est un protégé de Paris. Ce qui n’est pas le cas au Mali. 

Ou encore la République démocratique du Congo martyrisé, l’ancien Zaïre. Le contingent de maintien de la paix de l’Onu dans l’est du pays est pratiquement en otage des forces gouvernementales et des rebelles. 17.000 casques bleus de l’Onu sont censés apporter la paix au peuple de la RDC et le protéger contre les bandes armées. Mais en réalité les garnisons des casques bleus dans l’est du pays dans la région de Kivu se protègent uniquement elles-mêmes. Et la population locale ne leur fait pas du tout confiance, puisqu’elle est régulièrement et impitoyablement pillée avec la complaisance de l’Onu aussi bien par des bandits que par les forces gouvernementales. 

Qu’avons-nous au final? L’est de la RDC et le nord du Mali à la frontière avec le Burkina Faso et le Niger sont des situations très difficiles et pratiquement impossibles à régler pour l’activité de maintien de la paix traditionnelle de l’Onu. En omettant les équivoques diplomatiques, les Belges (dans l’ancien Zaïre) et les Français (au Mali) ont tenté pendant plus de cent ans d’y rétablir l’ordre de manière très ferme et souvent brutale. Mais en vain, et ils ont dû se retirer (parfois fuir honteusement). 

Mais si les pays européens “civilisés” ont échoué dans le maintien de la paix, qu’en est-il des contingents militaires du Bangladesh avec la Tanzanie ou du Népal avec l’Indonésie envoyés aux frais de l’Onu? 

L’activité de maintien de la paix actuelle de l’Onu, ainsi que régionale (avec la participation de plusieurs pays africains) dans de telles situations peuvent uniquement faire gagner du temps, stabiliser temporairement la situation pour trouver une possibilité pour un processus de paix réel dans le pays, trouver un compromis national, créer une structure étatique intégrale, notamment d’un système de sécurité fiable sous la forme d’une armée, d’une police et des tribunaux non corrompus. Mais est-ce faisable? 

L’Onu possède également une autre expérience: attendre la victoire militaro-politique totale de l’un des belligérants, comme ce fut le cas en Angola et au Mozambique, au Cambodge. Il existe également l’option de geler la situation pendant longtemps (Abkhazie, Chypre) en espérant que la situation se résorbera d’elle-même avec le temps. Et quand le moment d’une forte volonté politique viendra dans les rangs des belligérants, la paix réelle pourrait être tout à fait réalisable. 

Par ailleurs, aucun pays ne veut sérieusement s’occuper de ces problèmes (l’exemple de l’Afghanistan est sous les yeux de tous). Car il faut beaucoup d’argent non pas pour le maintien de la paix, mais pour la réconciliation nationale, la relance économique, la mise en place des structures publiques fonctionnelles et la réforme de l’armée et de la police unifiées. Qui s’en occupera? 

Pour le moment, le débat concerne les budgets de la participation militaire de l’Onu avec le déploiement du contingent de maintien de la paix des forces internationales censé régler les conflits armés qui éclatent dans différentes régions. Mais malgré leur meilleur équipement et organisation par rapport aux groupes armés illégaux, tous les contingents de maintien de la paix de l’Onu sans exception sont incapables de remplir leur mandat du Conseil de sécurité des Nations unies et échouent constamment dans leurs missions. 

La situation aujourd’hui est telle que les missions de maintien de la paix de l’Onu, et notamment en Afrique, non seulement échouent partout mais également sont dépourvues du moindre sens. Qui plus est elles coûtent énormément d’argent aussi bien pour l’entretien du contingent militaire que du personnel civil.

houssainatou

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