Le nouveau gouvernement israélien a échoué mardi à faire adopter une loi controversée sur la « citoyenneté ». Ce texte était pourtant renouvelé chaque année depuis dix-huit ans. Il interdisait aux Palestiniens ayant épousé des Arabes israéliens d’obtenir la nationalité ou la résidence en Israël. Publicité
Avec notre correspondant à Jérusalem, Sami Boukhelifa
Adoptée pour la première fois en juillet 2003, durant la seconde Intifada, le grand soulèvement palestinien, la loi sur la citoyenneté était reconduite d’année en année, presque de manière automatique, par la Knesset, le Parlement israélien.
Officiellement, cette mesure a été mise en place pour « garantir la sécurité d’Israël ». Mais dans les faits, elle vise surtout à empêcher un bouleversement démographique de l’État hébreu.
« C’est un outil conçu pour assurer la majorité juive du pays », assume sur son compte Twitter le Premier ministre par alternance, le centriste Yaïr Lapid. Car sa coalition gouvernementale, composée aussi bien de partis de gauche que de partis de droite, était favorable à ce texte.
Une loi rejetée par les partis de l’opposition
Israël n’est pas à un paradoxe près, ce sont les partis de l’opposition, des formations de droite qui ont rejeté la loi. Leur objectif évidemment n’est pas de faciliter la vie des Palestiniens, mais plutôt de compliquer celle du nouveau gouvernement qui essuie un revers symbolique.
Les autorités devront désormais rejeter individuellement les demandes de regroupement familial des Palestiniens ayant épousé des Arabes israéliens.
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