L’opposition congolaise est restée très silencieuse depuis la présidentielle qu’elle a perdue en mars dernier. Le Comité d’action pour le renouveau (CAR) est sorti du bois mercredi 7 juillet. Son président a demandé à une vingtaine de formations, et même aux électrons libres, de mettre en place un cadre de réflexion sur la refondation de l’opposition, à un an des élections législatives et locales groupées de 2022. Publicité
Avec notre correspondant à Brazzaville, Loïcia Martial
Face à la presse, Clotaire Mboussa-Ellah, président du Comité d’action pour le renouveau, a estimé que l’opposition doit faire des efforts pour vaincre, « son immobilisme ». C’est ainsi qu’il propose un regroupement de toutes ses formations autour d’un même objectif en vue des échéances électorales de l’année prochaine.
« Nous pensons que l’opposition est à refonder, a ainsi déclaré Clotaire Mboussa-Ellah.. Je veux un cadre de réflexion qui va analyser toutes les situations afin que nous puissions sortir, avant les élections de 2022, une opposition forte et responsable. Les gens ont pris l’habitude de se réclamer de l’opposition, mais dans la pratique, ce n’est pas le comportement. »
Dialogue inclusif
Très proche de Pascal Tsaty-Mabiala, chef de file de l’opposition, le leader du CAR, a sollicité également la refondation de la loi et de la Commission électorales pour des élections apaisées.
Contacté, Clément Miérassa du Parti social démocrate congolais (PSDC) n’a pas souhaité commenter cet appel au rassemblement. Il a toutefois affirmé qu’au regard de la situation politique les acteurs doivent créer les conditions d’une décrispation qui passe, entre autres, par l’organisation d’un dialogue inclusif.
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