l'infos du monde de dernières minutes 7j/7

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(observateurcontinental)Régionalisation, les raisons cachées

 (observateurcontinental)Régionalisation, les raisons cachées

La décentralisation n’a pas été initiée en France par François Mitterrand dans un souci de responsabilisation des citoyens et un renforcement de la démocratie participative. Il fallait répondre aux exigences des grandes fortunes, banques internationales et autres multinationales soucieuses d’instaurer une nouvelle organisation du monde destinée à maximiser leurs profits. 

Pour appliquer cette volonté de domination, il faut d’une part mettre en oeuvre un libéralisme effréné générateur d’un dérèglement des marchés pour s’en approprier les monopoles. D’autre part, il faut s’activer à éliminer l’Etat-providence et le secteur public pour l’avènement du secteur privé. Le principe de cette fragmentation administrative, pompeusement nommée régionalisation, se retrouve dans le proverbe romain «divide et impera» (diviser pour régner). Cela pourrait apparaître comme un moyen de renforcer la démocratie en rapprochant les décideurs du peuple. Ce n’est que la réalisation d’une étape du processus de mondialisation. Créer des régions auxquelles une très grande autonomie est accordée semblera attractif au citoyen lambda qui ne prend pas conscience qu’il s’agit en réalité d’un morcellement de l’autorité et donc d’un affaiblissement du potentiel démocratique qu’il est en droit d’attendre. 

Prenant en exemple la collectivité européenne d’Alsace (1,9 million d’habitants) officiellement «née» au 1er janvier 2021 on constate que ses compétences englobent désormais d’autres domaines telles que la coopération transfrontalière, le rôle de chef de file dans divers secteurs avec des projets dans le monde de la santé, les transports, l’aménagement du territoire et des énergies. Cela se passe avec la possibilité de faire appel directement à l’UE pour en assurer les financements. Ajoutons à cela le bilinguisme et l’enseignement de la langue régionale. Ira-t-on jusqu’à la suppression de la langue française et imposer l’alsacien comme langue officielle de la collectivité? 

Les aspect positifs d’une telle évolution géopolitique masquent une réalité cachée plus dangereuse pour l’avenir de la région et de l’Etat. L’UE est le bras armé de l’oligarchie anglo-saxonne financière. L’effacement, voire la disparition de l’Etat-providence et la création d’une fédération de régions capables d’échanger directement entre elles et d’avoir un recours direct à la bureaucratie bruxelloise est le but. Quelqu’un s’est-il posé la question de savoir pour quelles raisons en 2016, la France est passée de 22 à 13 régions (16 Länder en Allemagne)? 

Les technocrates de la Commission européenne, entièrement dévoués à l’application effective des projets de cette ploutocratie, disposeront de tous les leviers, notamment financiers, pour orienter et imposer le diktat des pourvoyeurs de fonds. Doit-on accepter une France fédéralisée en régions s’auto-gérant en tant qu’entités indépendantes du pouvoir central? Si l’on peut se réjouir que tout ne soit pas centralisé dans les hautes sphères du pouvoir à Paris, la France ne doit pas perdre sa spécificité d’Etat-nation faite de cultures régionales et d’une Histoire qui lui est propre.

Les plus anciennes traces d’une présence humaine en France datent de – 465 000 ans environ (traces de foyers dans le sud Finistère) et si les valeurs identitaires n’existaient pas encore à cette époque, il n’en reste pas moins vrai que la nation France a été fondée il y a plus de 2 millénaires sur une longue période pendant laquelle une unité nationale a vu le jour pour former une Nation. Les Français se sont désintéressés des élections régionales par perte de confiance dans ces professionnels de la politique farcis de discours démagogiques et de promesses électorales s’évaporant très vite dans le vent de l’oubli. Ils ont inconsciemment mené cette politique dangereuse pour l’avenir de la France en tant qu’Etat-nation. 

L’UE nous entraîne dans une terrible réalité en nous asservissant à une pseudo-union de pays qui n’ont en commun que la volonté de vivre en paix et commercer ensemble. Doit-on accepter que les puissances financières utilisent la technocratie européenne pour effacer notre Histoire, notre Nation, notre Pays? Emmanuel Macron s’active pour transférer la souveraineté de la France à la Commission européenne au détriment du peuple en passant outre à l’article 3 de la Constitution qui dit: «La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice». Y-a-t-il eu référendum pour savoir si la France devait perdre sa souveraineté et être sous la coupe des technocrates de Bruxelles? 

Notre pays doit conserver toute sa souveraineté et cesser de se plier aux exigences de cette Commission européenne. Ce rassemblement des pays adhérents à l’UE ne doit pas avoir pour vocation la destruction des Etats-nations et n’a aucune légitimité pour transformer le paysage géopolitique européen en un assemblage de régions fédéralisées entièrement asservies aux exigences de l’oligarchie financière. C’est la raison principale, hormis la gabegie financière que cela représente et la destination de certains fonds européens, pour laquelle la France doit s’affranchir des règles européennes et reprendre son entière liberté et sa souveraineté. La République française, la Nation française n’ont pas à se voir imposer leur destinée. Elles doivent en maîtriser tous les critères leur permettant de redevenir un Etat indépendant et libre de ses choix. Nous n’avons de compte à rendre à personne et nous n’avons pas a subir la loi des autres. 

Gérard Durrmann, responsable du blog http://laplumeducitoyen.org/

houssainatou

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