l'infos du monde de dernières minutes 7j/7

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(obsevateurcontinental)Les secrets des forces armées des deux Corées

 (obsevateurcontinental)Les secrets des forces armées des deux Corées

La situation sur la péninsule coréenne n’est plus évoquée dans la presse mondiale. Le risque d’une guerre nucléaire dans cette région a cédé la place dans la liste des problèmes mondiaux au coronavirus et au terrorisme international. Cependant, le risque d’un conflit entre le Nord et le Sud persiste. De plus, ces dernières années, les deux pays renforcent activement leur potentiel militaire. Le premier mise sur le moral des troupes, la discipline rigoureuse et la mobilisation totale, le second sur les hautes technologies. Quels sont les armements des deux côtés du 38e parallèle et qui a plus de chances de remporter la victoire dans une guerre éventuelle? 

Compter sur ses propres forces 

L’armée nord-coréenne fait partie des structures militaires les plus fermées du monde. On ignore son nombre, la quantité d’armements et même les lieux de déploiement des troupes. Néanmoins, selon les renseignements étrangers, malgré les sanctions économiques, une économie et une industrie militaire faibles, l’armée nord-coréenne fait partie des plus opérationnelles dans le monde. 

C’est devenu possible en grande partie grâce aux deux principes idéologiques sur lesquels repose la politique nationale nord-coréenne: le Juche, c’est-à-dire l’appui sur ses propres forces, et Songun – la primauté de l’armée. 

Après la Seconde Guerre mondiale, le territoire de la Corée, qui était une colonie japonaise pendant des années, a été divisé selon le “modèle allemand”. Le nord jusqu’au 38e parallèle a été placé sous l’influence de l’Union soviétique et de la Chine, et le sud – sous le contrôle des Etats-Unis. 

Les superpuissances ont entamé la mise en place dans leurs zones des gouvernements locaux loyaux, ainsi que des forces armées locales. L’armée nord-coréenne a été créée en 1948 avec une participation active de conseillers militaires soviétiques. La structure organisationnelle et le système de formation des officiers et des recrues ont été presque intégralement copiés sur l’URSS, qui était considérée à juste titre comme l’une des meilleurs au monde. 

En 1991, après la chute de l’URSS, la Russie a soutenu les sanctions internationales contre Pyongyang décrétée à cause du programme nucléaire de la Corée du Nord et a suspendu le programme de fournitures militaires. La Chine a fait de même. 

Mais même privé de fournitures de technologies modernes le gouvernement nord-coréen est parvenu à trouver un moyen pour conserver la parité de ses forces armées avec l’armée de la Corée du Sud et de ses alliés. Les autorités de la Corée du Nord ont misé sur les missiles et l’arme nucléaire, une stratégie qui a parfaitement prouvé sa justesse. 

En s’appuyant sur ses propres ressources le gouvernement nord-coréen a réussi à mettre en place des entreprises de défense et des bureaux d’étude balistiques. Les usines d’assemblage de missiles ont été installées dans des locaux souterrains à plusieurs dizaines de mètres de profondeur. Il est impossible d’obtenir des informations sur leur activité grâce au renseignement spatial. 

D’après les experts, l’industrie nord-coréenne produit entre 5 et 8 missiles de longue portée par mois. La puissance militaire de la Corée du Nord s’appuie sur les missiles Hwasong conçus sur la base des missiles soviétiques Skad. Les modèles Hwasong-5 et Hwasong-7 possèdent une bien plus grande portée que le modèle de base et sont modernisés en permanence. 

En analysant l’expérience soviétique, l’armée nord-coréenne a entamé la construction de ses propres missiles intercontinentaux. Les plus modernes d’entre eux possèdent une portée jusqu’à 15.000 km. Les missiles mobiles sur un châssis à roues Rodong restent un atout de l’armée de la Corée du Nord. 

Ces missiles sont difficiles à détecter grâce à leur vitesse et au système de camouflage. La portée de 1500-1600 km suffit pour éliminer des cibles sur le territoire des principaux alliés des Etats-Unis dans la région: de Taïwan, du Japon et, évidemment, de la Corée du Sud. 

Les kamikazes 

Des informations sur le programme balistique nord-coréen sont périodiquement publiées par les médias publics nord-coréen et en partie par les renseignements américains et sud-coréens. Alors qu’il y a bien moins d’informations disponibles sur l’armée de terre du pays. 

Néanmoins, certaines informations (obtenues en grande partie par les renseignements) sur l’armée de la Corée du Nord se retrouvent tout de même en accès ouvert. La première chose qui distingue surtout l’armée nord-coréenne c’est son nombre. Selon certaines informations, ses effectifs sont supérieurs à ceux de la Chine ou de la Russie. Certains chiffres indiquent même que ce nombre dépasse les effectifs de l’armée américaine avec une population absolument incomparable. 

Quoi qu’il en soit, il s’agit de plus d’un millions d’effectifs et d’environ autant en réserve. Ces chiffres sont atteints en grande partie grâce au service militaire obligatoire pour tous les citoyens du pays. Tout comme en Israël, le service est obligatoire aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Seule la durée du service diffère: 10 ans pour les hommes et 3 ans pour les femmes.

En Corée il existe également la milice et d’autres unités militarisées auxquelles participe pratiquement toute la population du pays. 

Mais une grande armée n’est pas le facteur principal dans la guerre moderne. Le commandement nord-coréen, outre le nombre, mise également sur la formation des forces. Ainsi, ces dernières années, la Corée du Nord crée activement des forces des opérations spéciales, une section commando capable d’agir aussi bien sur terre qu’en mer. 

Pendant des défilés militaires la Corée du Nord présente souvent des kamikazes avec des charges nucléaires portatives. Il s’agit de petites bombes nucléaires qu’il est possible de cacher dans une valise. Il n’est pas à douter qu’en cas de nécessité ces kamikazes seront prêts à exécuter l’ordre d’attaquer. 

Le programme de formation des forces spéciales nord-coréennes fait partie des plus rudes du monde. Les combattants peuvent être envoyés en tenue légère dans la montagne enneigée où ils auront pour seule nourriture l’écorce des arbres. Si besoin, ils sont prêts à obtenir de l’eau du sang de poisson et manger des œufs de grenouille. 

Tous les combattants apprennent le taekwondo. Sachant que les forces spéciales nord-coréennes n’utilisent pas de mannequins. Toute la formation au combat se déroule sur leurs propres camarades. 

L’armée des hautes technologies 

Tandis que l’armée nord-coréenne a été créée selon le modèle soviétique et ses soldats portent encore des vareuses staliniennes, l’armée sud-coréenne est la chaire de la chaire de l’armée américaine. Pendant la guerre de Corée les forces armées locales se sont montrées très faibles. Elles abandonnaient souvent leurs positions, faisaient de la marauderie et des sévices sur les territoires occupés de la Corée du Nord. C’est l’intervention des Etats-Unis dans le conflit qui a sauvé la Corée du Sud de l’échec à l’époque. Et certains spécialistes pensent qu’à ce jour la Corée du Sud tient uniquement sur les baïonnettes américaines. 

A l’heure actuelle, entre 20.000 et 25.000 militaires américains sont basés à Séoul et à ses abords: des unités des forces spéciales, l’armée de l’air, la marine et la défense antiaérienne. Cependant, ces forces à elles seules seraient insuffisantes pour faire face à une éventuelle agression de la Corée du Nord. 

En grande partie les armées des deux Corées sont similaires. Par exemple, des deux côtés de la péninsule les armées engagent des appelés. Les lois sont très strictes en Corée du Sud: tous les hommes âgés entre 18 et 35 ans sans exception doivent faire le service militaire. 

A noter que l’armée sud-coréenne ne recrute pas des personnes sans diplôme d’études secondaires ni des Coréens “impurs”. 

Grâce au service militaire l’armée coréenne dispose d’une réserve formée, ce qui en fait l’une des plus grandes du monde. 

Une industrie militaire de pointe a été créée en Corée du Sud avec une participation active du Japon et des Etats-Unis. Le matériel militaire américain est assemblé dans des usines coréennes sous licence. Des entreprises militaires sud-coréennes fabriquent des avions, du matériel blindé lourd et léger, de l’artillerie, des systèmes antiaériens, des véhicules et des armes d’infanterie. Les chars sud-coréens K2 Black Panther sont les plus high-tech au monde. 

Un autre point commun entre les Coréens du Nord et du Sud c’est une approche extrêmement dure de la formation du personnel. Notamment dans les unités des forces spéciales. Les Sud-Coréens imitent même en grande partie les méthodes nord-coréennes. Par exemple, les forces spéciales de la Corée du Sud effectuent également des entraînements dans la neige, parfois presqu’à demi-nu. 

Le programme de formation est si rude que certains soldats meurent pendant des entraînements. La Corée du Sud est également connue pour ses unités antiterroristes où servent, d’ailleurs, beaucoup de femmes. 

Une armée high-tech 

La question de savoir laquelle des deux armées coréennes vaincrait dans une guerre éventuelle reste ouverte. Sur tous les indicateurs sauf les effectifs l’armée sud-coréenne est supérieure à son rival. Cela concerne notamment l’armée de l’air et la marine. De plus, Séoul possède bien plus de ressources de mobilisation et une plus grande base économique. 

La mission principale de l’armée nord-coréenne consiste à ne pas se faire ravager en cas d’une frappe de la Corée du Sud et des Etats-Unis et à faire durer le conflit. Les analystes militaires américains pensent que la stratégie défensive de la Corée du Nord prévoit même l’abandon de ses propres territoires où une résistance bien formée attend l’ennemi. On ignore si les troupes sud-coréennes seraient capables d’agir dans de telles conditions. 

Cependant, dans l’ensemble, en mettant de côté toutes les forces extérieures, en cas d’un conflit armé entre les deux Corées, aucun camp ne pourrait infliger une défaire décisive à l’autre. C’est ce facteur qui empêche en grande partie de régler le conflit coréen qui se consume. 

Séoul et Pyongyang sont tous les deux persuadés de leur puissance militaire, c’est pourquoi ils n’ont pas l’intention de faire des concessions au voisin. C’est la raison pour laquelle la probabilité d’une nouvelle guerre demeure en Corée.

houssainatou

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