l'infos du monde de dernières minutes 7j/7

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(Guineenews.org)Fête de la tabaski : le constat à l’intérieur du pays

 (Guineenews.org)Fête de la tabaski : le constat à l’intérieur du pays

Dans un premier texte produit sur le sujet, nous avions rappelé ce que chacun admet déjà comme vrai, à savoir que la tabaski est la plus grande fête de la oumma islamique. Bien de symboles qui s’y rattachent, le prouvent aisément. Nous ne citerons que le sacrifice d’Abraham, matérialisé par l’immolation d’un mouton, d’où l’autre nom qu’on donne à la fête et le pèlerinage à la Mecque célébré en même temps. Un des cinq piliers de l’islam.

L’on ajoute aussi le fait que cette fête succède, tel un heureux aboutissement, au mois saint de ramadan, un autre pilier de l’islam.

Nous avions également souligné que ce répertoire de considérations n’est pas loin d’expliquer le fait assez saisissant observé à chaque célébration de cet important évènement religieux. En effet, l’on constate à l’occasion, que les villes se vident au profit des villages et hameaux où se rendent des milliers de personnes pour passer la fête auprès des parents. Ce phénomène n’épargne pas la capitale qui subit le même effet. Tout le monde a pu constater qu’elle est restée comme débarrassée de ses embouteillages qui l’étouffent au quotidien. Le volume de la circulation a fortement baissé, avant, pendant et après la fête.

Pendant cette période, c’est comme si la police a cédé le trop-plein de ses problèmes de circulation à la gendarmerie routière, laquelle a pris le relais pour gérer l’important flux qui a envahi sa zone d’intervention.

Auparavant, le porte-parole de la police a annoncé que dans la période indiquée plus-haut, avant, pendant et après la fête, c’est un bilan de 11 accidents et 02 morts qui a été enregistré à Conakry et dans les centres urbains de l’intérieur du pays.

En attendant que le commandement de la gendarmerie routière fasse de même pour annoncer le résultat obtenu dans sa lutte contre les accidents pendant la fête de l’Aïd-Al-Adha, nous présentons ce carnet de route constitué sur le parcours qui nous a conduit à Labé, au lendemain de la fête.

D’abord, sur un plan général, nous avons constaté que les consignes délivrées par le commandement de la gendarmerie routière ont produit l’effet attendu. Les gendarmes sur la route ont allégé le contrôle routier, permettant ainsi à chacun d’arriver facilement à destination. Il leur était enjoint au même moment de rester très vigilants pour lutter par tous les moyens, contre les coupeurs de route qui considèrent cette période comme une véritable aubaine pour s’attaquer aux voyageurs.

S’agissant de la fête, il est à rappeler qu’en Moyenne-Guinée, la tradition fait que les grandes réjouissances y afférent ont lieu le lendemain. Nous n’avons pas manqué de nous en rendre compte sur le chemin, à partir de Mamou.

Auparavant, un embouteillage à partir de Fassia, peu après Sanoyah, avait attiré notre attention. La gendarmerie nous a signifié que cela était dû au fait que, devant l’immense besoin de déplacement vers l’intérieur du pays, les automobilistes étaient nombreux à s’arrêter à la gare routière de Gomboya, pour offrir leurs services.  En fait, ils voulaient tout simplement se substituer aux taxis réguliers, invisibles sur les lieux, pour faire du transport irrégulier de passagers. Ils se donnent des airs de sauveurs avec des tarifs prohibitifs, inabordables pour les bourses moyennes.À LIRE AUSSI

Au plus fort de la crise, pendant que tous les taxis se trouvaient à l’intérieur du pays pour les besoins de la fête, il fallait débourser jusqu’à 250.000 GNF pour rejoindre Mamou.

Une surenchère hors limites, jusqu’à maintenant, jamais annihilée, malgré qu’elle revienne chaque année faire grincer des dents et courir des risques aux populations, dans le besoin impérieux de se déplacer.

Ne l’oublions pas, il s’agit d’un transport communément appelé chez nous, clando. Non seulement, il est onéreux et inaccessible au citoyen lambda, mais en cas d’accident, il n’est pas couvert par l’assurance. Ce qui donne à réfléchir.

Sur le parcours, à partir de Mamou, nous avons été frappés par la forte affluence de jeunes garçons et filles, regroupés pour faire la fête, en des points précis sur le bord de la route ou dans les villages riverains. Avec les excès et les imprudences qui vont avec.

Mais, ce qu’il y a de plus impressionnant, ce sont les centaines de motocyclistes dont la plupart roulent trop vite pendant qu’ils sont en surcharge, sans que cela ne les alerte, le moins du monde, ni qu’un autre qui les voit passer ne se sente concerné en quoi que ce soit. Ils sont parfois à quatre, voire même cinq sur une même moto.

Nous avons vu des gamins d’une dizaine d’années conduire des engins avec toute l’insouciance qu’autorise leur âge ; des femmes avec nourrisson attaché au dos et un enfant tenu du bras gauche sur moto… Et tout ce monde qui roule, en toute assurance, l’air de rien, parfois sans casque protecteur et sur une route nationale où la vitesse pratiquée est assez grande. Autant de scènes qui se déroulent pendant qu’il pleut et que la chaussée est glissante, sur la route nationale n5, aujourd’hui fortement ravinée, caractérisée par ses pentes raides et ses descentes abruptes, et réputée pour ses nombreux virages dangereux.

Sur ce qui a bien pu résulter de l’ensemble de ces comportements à risque, la gendarmerie routière nous situera, les prochains jours.  Nous espérons que le résultat ne sera pas dramatique.

Toujours est-il que nous devons sans cesse améliorer nos comportements sur la route, pour que les fêtes à venir ne riment pas avec morts, blessures, handicaps et pertes matérielles. Ce qui, en soi, est absolument antagonique, incongru et paradoxal.

Il y va de l’intérêt de chacun de nous, mais aussi, de celui de notre pays.

houssainatou

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