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(observateurcontinental)L’avenir des relations bilatérales reste flou malgré la visite du président ukrainien aux Etats-Unis

 (observateurcontinental)L’avenir des relations bilatérales reste flou malgré la visite du président ukrainien aux Etats-Unis

Samedi 21 juillet, la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki a déclaré que le président ukrainien Volodymyr Zelensky était attendu à Washington le 30 août. Mais la détermination de cette date ne signifie pas du tout une certitude quant aux perspectives des relations entre le président ukrainien et l’administration américaine. Le chef de l’Etat ukrainien fait tout pour gagner la confiance de son homologue américain: il suit le sillage américain pour décréter des sanctions contre les investisseurs chinois dans la compagnie Motor Sitch, persécute l’opposition et les médias ayant une réputation prorusse et dans l’ensemble fait monter le ton antirusse dans ses déclarations. Au final, il reçoit le coup de fil tant attendu. Après quoi il semble que les relations reviennent à un modèle qui existait entre l’administration d’Obama-Biden et Piotr Porochenko quand le seul problème, aux yeux des Américains, était une lutte insuffisante de Kiev contre la corruption. Mais un autre problème, qui n’avait jamais existé dans les relations américano-ukrainiennes, lui a fait de l’ombre. L’Ukraine a commencé à critiquer la politique de la Maison Blanche en faisant appel à l’opposition aux Etats-Unis mêmes. Il est question de l’achèvement de la construction du gazoduc Nord Stream 2. Le 20 juillet, le média américain Politico, se référant à quatre sources anonymes au courant du déroulement des négociations américano-ukrainiennes, a rapporté que les représentants de l’administration avaient appelé les collègues ukrainiens à éviter de critiquer l’entente à venir avec l’Allemagne au sujet du gazoduc et à ne pas l’évoquer avec le congrès, précisant que les discours publics contre cette entente porteraient préjudice aux relations entre Washington et Kiev. Toutefois, la publication relayait également les propos d’un “représentant éminent de l’administration”, qui a réfuté ces appels, précisant que “dans ce problème il existe davantage de nuances”, sans pour autant partager ces nuances. Il est évident que plus un représentant est haut placé, moins il est enclin à dire, même officieusement, que les Américains avancent des exigences à un pays ami sur un problème qui aux Etats-Unis mêmes est perçu de manière controversée. Et il est d’autant plus clair que le conseiller du département d’Etat Derek Chollet, qui s’est rendu à Kiev le 21 juillet, a publiquement nié les allégations que les Etats-Unis font pression sur l’Ukraine. Sans oublier une autre circonstance qui préoccupe la Maison Blanche. Admettons que Kiev espérait vraiment que le Nord Stream 2 pouvait être empêché et que Washington irait jusqu’au bout dans cette affaire. Cependant, les attentes exagérées ne se manifestent pas seulement dans cette situation. Par exemple, des chaînes Telegram progouvernementales écrivaient sérieusement que Joe Biden viendrait pour les 30 ans de l’indépendance de l’Ukraine et le sommet de la Plateforme criméenne organisé en parallèle, même si aucune personne connaissant la politique ne pouvait y croire. Prenons la date de la visite de Volodymyr Zelensky à Washington. Le service de presse de la Maison Blanche avait annoncé dans un communiqué de presse à l’issue de son entretien en juin avec Joe Biden qu’elle aurait lieu “cet été”. Mais le site du président ukrainien avait annoncé le jour même sa date en juillet. Le 17 juillet, quand des sources informées parlait d’une visite pour la deuxième moitié d’août, le porte-parole du président ukrainien a déclaré: “La rencontre est prévue pour fin juillet-début août.” La date de la visite de M. Zelensky à Washington montre que l’administration Biden n’est pas pressée. Cette date n’indique pas seulement qu’elle souhaite mener les pourparlers pendant les vacances du congrès, pour que la délégation ukrainienne ne communique pas activement avec l’opposition républicaine au sujet du Nord Stream 2. D’ici la visite, les Etats-Unis devraient régler avec l’Allemagne tous les problèmes concernant le gazoduc car, selon la législation américaine, d’ici le 19 août le président doit présenter au congrès un rapport sur les sanctions liées à ce projet. Le délai d’ici la visite sera très tendu dans les relations américano-ukrainiennes, malgré la période de vacances dans les deux pays. Cette tension aura principalement lieu en coulisse. Il est important pour Washington de persuader Kiev de ne pas jouer la carte du congrès en ce qui concerne le Nord Stream 2. Mais il faut également faire en sorte qu’il semble en apparence que l’Ukraine a accepté de son plein gré l’entente américano-allemande. Certes, le poids incomparable des deux pays permet aux Américains de faire facilement pression sur Kiev, mais les positions au congrès poussent objectivement Washington à agir de manière détournée. Ainsi, l’argument concernant l’importance de rétablir l’unité transatlantique et de renforcer l’alliance entre les Etats-Unis et le pays européen le plus fort ne convainc pas tout le monde. Il faut donc dire que soit l’Ukraine est restée contente, soit que la cohésion transatlantique est tout de même plus importante que le régime corrompu, qui doit encore mériter la confiance américaine. C’est pourquoi si Kiev maintenait sa ligne actuelle, il faudrait s’attendre à des révélations résonnantes concernant les affaires véreuses du pouvoir ukrainien actuel. Alors que Washington déclarera de son côté qu’il ne peut pas ne pas écouter la société civile. Mise à jour:Les pourparlers entre le président américain, Joe Biden et le président ukrainien Volodymyr Zelensky ont été repoussés au 31 août du 30 août.

houssainatou

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