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(rfi.fr)Chine: face aux plaintes, Pékin veut réglementer le volume sonore des célèbres danses de rue.

 (rfi.fr)Chine: face aux plaintes, Pékin veut réglementer le volume sonore des célèbres danses de rue.

En Chine, les mamies font trop de bruit ! Selon l’agence Chine nouvelle, le gouvernement projette de réglementer les célèbres danses de rues pratiquées par les anciens. Une manière de rester actif dans une Chine qui vieillit. Seulement voilà, certains riverains se plaignent de la pollution sonore. Publicité

À Pékin, reportage de Huang Chenkuang et Stéphane Lagarde

Il en va de la danse comme de la musique, il en faut pour tous les goûts et probablement pour tous les âges. Rythmes excités sur une place de Harbin en fin d’après-midi, ou mélodie plus zen ce matin dans un parc de Pékin. Dans les deux cas, les autorités pourraient bientôt couper le sifflet aux haut-parleurs.

« La danse me rend heureux »

À 78 ans, ce fonctionnaire retraité remue bras et jambes en cadence deux heures par jour. Il ne comprend pas le besoin de réglementer une pratique populaire : « La danse me rend heureux et puis c’est un bon moyen de faire de l’exercice. Ce genre de règlement n’est pas vraiment nécessaire. Bien sûr on peut baisser la musique, mais si ça nous rend heureux pourquoi essaieraient-ils de nous arrêter ? »

Popularisées dans les années 2000, les Guang Chang Wu, littéralement les « danses de square », qui en réalité débordent largement sur les trottoirs, ont fini par déranger une partie des riverains. Les mégalopoles chinoises se sont « gentrifiées », les loyers ont explosé. Pour certains, ces rendez-vous dansants appréciés des étrangers qui visitent le pays font désormais partie du soft power chinois, quand d’autres les trouvent au contraire dégradants pour l’image du pays.

En 2014 rappelle le South China Morning Post, des groupes de touristes chinoises ont dansé devant la pyramide du Louvre à Paris et la place Rouge à Moscou, ce qui avait alors  déclenché des commentaires de désapprobation sur les réseaux sociaux chinois. Mais en période de « Zéro Covid », pas question de songer à aller danser hors des frontières.

« Le problème c’est qu’on n’entend pas bien »

Cette mamie Pékinoise âgée de 85 ans se contente de danser chaque matin à 7h30, après son petit-déjeuner. Elle comprend les récriminations de certains voisins du quartier : « On nous a déjà de demandé de baisser le volume. C’est normal, sinon cela dérange les habitants du quartier, surtout les personnes qui travaillent tard et qui ont besoin de repos le matin. Mais bon, pour nous les vieux, le problème c’est qu’on n’entend pas bien. »

Après des années de plaintes des riverains, les autorités envisagent des règles plus strictes assorties à des amendes. En 2017 déjà, un avis de l’Administration générale des sports de Chine stipulait que ces danses de rue ne devaient pas déranger les établissements scolaires et les résidences, mais sans y associer de sanctions.

À lire aussi : Le passe sanitaire, impossible de sortir sans lui en Chine

kadi

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