Contractuel ou salarié ? Aux États-Unis, le statut des chauffeurs d’Uber, leader mondial des VTC, est remis en question en Californie. Un juge a estimé ce vendredi 20 août que le référendum de l’année dernière qui entérinait leur indépendance est inapplicable. Publicité
En novembre 2020, Uber et Lyft, les leaders américains des VTC avaient obtenu (avec 58 % des voix), un « oui » au référendum sur le statut d’indépendant de leurs chauffeurs. C’est la Proposition 22. Une victoire alors dans le combat judiciaire en Californie pour requalifier ces conducteurs en salariés.
Avec son concurrent Lyft et des services de livraison, Uber a dépensé plus de 200 millions de dollars pour promouvoir le « oui » à la Proposition 22.
Mais le juge Frank Roesh en Californie vient de décider que la Proposition 22 était inconstitutionnelle et « inapplicable » car elle limitait le pouvoir des législateurs à définir, à l’avenir, ces conducteurs comme des travailleurs pourvus de droits sociaux.
Un espoir pour les chauffeurs de VTC
Ce nouveau rebondissement est un espoir pour ces chauffeurs et tous ceux qui travaillent avec des applications mobiles et militent pour le statut de salarié. Un statut qui leur ouvrirait de nombreux droits du travail : salaire minimum, congés maladies, indemnités chômage, paiement des heures supplémentaires, entre autres.
Uber compte faire appel de la décision du juge. ll y a un an, trois mois avant le vote, Uber et Lyft avaient menacé de suspendre leur service en Californie, ce qui aurait mis au chômage des dizaines de milliers de personnes.
Uber incarne l’économie rémunérée à la tâche, largement adoptée, mais aussi largement critiquée, dans de nombreuses grandes villes dans le monde. Le groupe n’a pourtant jamais réussi à prouver la viabilité de son modèle, puisqu’il n’a encore jamais dégagé de profits.
.
