l'infos du monde de dernières minutes 7j/7

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(rfi.fr)Malgré les bonnes performances des pays de la zone euro, la question de la dette continue à diviser.

 (rfi.fr)Malgré les bonnes performances des pays de la zone euro, la question de la dette continue à diviser.

L’économie de la Grèce, comme celle des autres pays du sud de l’Europe, connaît un rebond post-Covid-19 spectaculaire. Cette embellie change-t-elle la donne du surendettement dans la zone euro ? Publicité

À l’évidence, le sursaut des économies du pourtour méditerranéen est phénoménal alors qu’on redoutait le pire. Parce que ces pays ont été profondément affectés par le Covid-19, surtout l’Italie et l’Espagne. Parce que le tourisme, l’un des secteurs les plus éreintés par la pandémie, est pour chacun d’entre eux un gros pourvoyeur de revenus et d’emplois. Mais la saison estivale a été excellente.

En Grèce, la croissance frôlera cette année les 6%, presque deux fois plus que ce qui était anticipé en début d’année a annoncé ce week-end le Premier ministre. L’Italie, qui vit une véritable renaissance, s’attend à 6% de croissance et l’Espagne fait mieux encore en escomptant 6,5%. Avec 4%, le Portugal semble moins vigoureux mais il a d’autres atouts, dont un chômage à 6,7%, tandis que l’Espagne et la Grèce dépasse encore le seuil des 15%.

Ces pays surendettés avant l’apparition du Covid-19 ont dû mettre de côté leur programme d’ajustement budgétaire. Avec quelles conséquences pour leurs finances publiques ?

Leur endettement évidemment s’est encore fortement aggravé. La Grèce dépasse le seuil des 200%, l’Italie est à 160%, l’Espagne à 125%. Mais à la grande différence avec la crise qui a commencé en 2010, ils ne sont plus pointés du doigt comme les cancres de la zone euro. Ils ont aujourd’hui gagné en respectabilité. En partie grâce à la gestion de la crise sanitaire et économique. En partie grâce à la personnalité de leurs dirigeants, Mario Draghi, l’ancien président de la BCE qui dirige aujourd’hui l’Italie, parle d’égal à égal avec ses pairs de Bruxelles. Et enfin, surtout parce qu’ils ne sont plus des brebis galeuses. Sous l’effet du Covid-19, d’autres pays majeurs de la zone ont, eux aussi, par choix creusé leur dette. La France et la Belgique approchent la barre des 120% de dette par rapport au PIB. Le ratio approche les 100% en zone euro. On est bien loin des 60% autorisés par le pacte de stabilité.

Ces règles ont été suspendues pendant la pandémie. Seront-elles réactivées en l’état ou aménagées?

C’est tout l’enjeu de la discussion qui a commencé ce week-end en Slovénie au niveau des ministres des Finances. Il y a déjà sur la table une proposition d’assouplissement du pacte. L’institut Bruegel suggère de sortir du calcul de la dette les investissements nécessaires pour la transition énergétique. Paris approuve et souhaite même élargir le champ des exceptions : pourquoi pas exclure aussi les dépenses d’investissement dans le capital humain ? La France plaide en faveur d’une règle plus simple, qui s’applique dans un cadre pluriannuel.

Mais cette effervescence a été d’entrée de jeu douchée par les membres plus orthodoxes de la zone euro.

Huit pays emmenés par l’Autriche ont publié avant la réunion un texte commun pour rappeler que le surendettement est supportable avec des taux au niveau du plancher mais qu’il sera rapidement insoutenable quand ils remonteront. Pas question pour eux de réformer le pacte sur la base de la suspension accordée pendant le Covid-19. Les performances économiques remarquables accomplies par les pays méditerranéens ne font pas beaucoup d’effet sur ces intransigeants. Pour convaincre, les pays surendettés doivent surtout faire les réformes structurelles promises, celles du marché du travail, des retraites, de l’administration. Un chantier à haut risque pour les dirigeants concernés.

► En bref

D’après le Financial Times, les autorités chinoises veulent briser le monopole du paiement en ligne de la plateforme Alibaba. Alipay serait scindé en deux entités : l’une strictement réservée au paiement, l’autre pour les prêts, un filon lucratif exploité par Ant, la maison mère d’Alibaba. Les données des emprunteurs devraient être cédées à une agence de notation du crédit détenue en partie par l’État. Pas de commentaires officiels pour le moment mais à la bourse, l’action d’Alibaba ainsi que celles d’autres géants chinois de la tech sont en baisse.

kadi

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