l'infos du monde de dernières minutes 7j/7

l'infos du monde de dernières minutes 7j/7

(rfi.fr)Industrie, défense, numérique: Ursula von der Leyen veut renforcer l’autonomie de l’UE

 (rfi.fr)Industrie, défense, numérique: Ursula von der Leyen veut renforcer l’autonomie de l’UE

200 millions de doses de vaccins anti-Covid-19 pour les pays pauvres, une aide de 100 millions d’euros pour l’Afghanistan, des fonds supplémentaires en faveur du climat ou encore un sommet pour la défense européenne en 2022… voici quelques-unes des annonces faites par la présidente de la Commission européenne ce mercredi matin 15 septembre. Dans son discours sur l’état de l’Union, présenté aux parlementaires à Strasbourg, Ursula Van der Leyen a fait le point sur l’année écoulée et surtout exposé les grands axes de la politique européenne à venir. 

Alors que le retrait chaotique d’Afghanistan par l’armée américaine a relancé la réflexion sur l’autonomie militaire des Vingt-Sept, « c’est d’une Union européenne de la défense dont nous avons besoin », a martelé Ursula von der Leyen devant les eurodéputés réunis à Strasbourg. « Le moment est venu pour l’UE de passer à la vitesse supérieure » pour se « défendre contre les cyber-attaques, agir là où l’Otan et l’ONU ne sont pas présents et gérer les crises à temps », a plaidé la cheffe de l’exécutif européen, à l’occasion de son second discours annuel sur l’état de l’Union.

Défense européenne : sommet au premier semestre 2022

Un sommet y sera consacré sous présidence française de l’UE au premier semestre 2022, a-t-elle annoncé, alors que le projet de création d’une force européenne de réaction rapide de 5 000 militaires, en discussion depuis plusieurs mois, est loin de faire l’unanimité.

« Vous pouvez disposer des forces les plus avancées du monde, mais si vous n’êtes jamais prêts à les utiliser, à quoi servent-elles ? », a taclé Ursula von der Leyen, dénonçant un « manque de volonté politique ».

Pour soutenir les Afghans, elle a promis une aide humanitaire supplémentaire de 100 millions d’euros. L’UE avait déjà quadruplé cette aide pour 2021, à plus de 200 millions d’euros.

Vaccins anti-Covid-19 : 200 millions de doses supplémentaires pour les pays pauvres

Dans l’hémicycle du Parlement européen, elle a défendu vigoureusement sa gestion de la pandémie de Covid-19, tout en appelant à accélérer encore les vaccinations dans l’UE et dans le monde pour tourner la page.

Alors que « moins d’1% des doses de vaccins ont été administrées dans les pays pauvres », l’UE leur offrira 200 millions de doses supplémentaires d’ici mi-2022, s’ajoutant aux 250 millions déjà promises.

Bruxelles veut également muscler ses outils pour mieux affronter de futures crises sanitaires en engageant d’ici 2027 un investissement européen de 50 milliards d’euros.

Numérique : « Acte européen des puces » électroniques

Surtout, la Commission entend profiter du colossal plan de relance qu’elle pilote pour construire une économie européenne plus verte et plus numérique, tout en confortant l’autonomie industrielle du continent.

Ursula von der Leyen était en particulier attendue sur le développement du numérique, souligne notre envoyée spéciale à Strasbourg, Carlota Morteo. « Le digital est l’enjeu qui signera notre échec ou notre réussite, a-t-elle martelé. Permettez-moi d’insister sur les semi-conducteurs : ces petites puces qui font marcher les téléphones, les scooters électriques, les trains, les usines connectées. Le numérique n’existe pas sans ces puces. Or, nous dépendons aujourd’hui de puces manufacturées en Asie. Ce n’est pas qu’une question de compétitivité, c’est une question de souveraineté technologique. » 

La présidente de la Commission a donc annoncé la présentation d’un nouvel « Acte européen des puces ». Son objectif : « construire un écosystème européen de pointe pour la fabrication de ces semi-conducteurs. Cela garantira des approvisionnements sûrs et nous permettra de développer des technologies européennes innovantes. »

Action climatique : contribution européenne renforcée

Par ailleurs, Bruxelles veut s’appuyer sur son ambitieux Pacte vert et les objectifs européens de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour concilier reprise économique et souci environnemental.

« L’Europe ne peut pas tout faire toute seule, a rappelé Ursula von der Leyen. De grandes puissances économiques, États-Unis ou Japon, se sont fixé des objectifs de neutralité climatique pour 2050 ou peu après », à l’instar de l’UE, mais « ces objectifs doivent être soutenus par des plans concrets » d’ici la COP26 de Glasgow en novembre, a-t-elle néanmoins prévenu.

L’accord de Paris prévoyait que la communauté internationale apporte 100 milliards de dollars par an jusqu’en 2025 pour financer « l’action climatique » des pays les plus vulnérables.

Mais si l’UE donne 25 milliards de dollars annuels, « le trou béant laissé par d’autres met l’objectif mondial hors de portée », a-t-elle lancé, promettant de renforcer la contribution européenne de 4 milliards par an jusqu’en 2027.

Violences faites aux femmes : proposition de loi européenne

La cheffe de l’exécutif européen a également mis en avant son souci de justice sociale, de soutien à la jeunesse – notamment via un nouveau programme d’échanges transfrontaliers -, et aux femmes, avec l’annonce d’une proposition de loi pour lutter contre les violences faites aux femmes.

« Trop de femmes ont dû vivre dans la peur pendant cette pandémie. Il s’agit de poursuites pénales efficaces, de mesures de prévention et de protection », à la fois en ligne et dans la vie réelle, a précisé la cheffe de l’exécutif européen, qui a l’initiative législative dans l’UE.

Reprise post-Covid-19 : ne pas répéter les mêmes erreurs qu’en 2008

Face à une reprise encore précaire, l’UE « ne répétera pas l’erreur » commise après la dernière crise financière quand un retour précipité à la rigueur budgétaire avait provoqué une rechute du continent dans la récession, a-t-elle promis.

Alors que la Commission a engagé un bras de fer avec la Pologne et la Hongrie sur le respect de l’État de droit, qui pourrait conditionner les versements du plan de relance, Ursula von der Leyen a simplement noté « l’évolution préoccupante de certains États », sans les nommer, précisant que « le dialogue ne suffit pas ».

houssainatou

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Related post