À quelques jours des élections allemandes, le favori, le candidat du SPD Olaf Scholz, a dû répondre ce lundi matin aux questions critiques de la commission des Finances du Parlement.
Plusieurs députés avaient déjà dénoncé l’absence d’Olaf Scholz qui voulait participer virtuellement à la réunion de la commission des Finances. Le candidat SPD à la chancellerie a surpris son monde en se présentant à la dernière minute au Parlement. À six jours des élections, le vice-chancelier se serait volontiers passé de ce rendez-vous.
Deux heures plus tard, les points de vue restent antagonistes. L’opposition reproche au ministre des Finances d’avoir trop peu fait pour lutter contre le blanchissement d’argent. L’Allemagne est le premier pays européen en la matière.
Olaf Scholz, placide comme à son habitude, a déclaré qu’il avait plus fait en trois ans que durant les trente dernières années avec un renforcement notable de l’institution compétente en personnel et en moyens.
Au-delà des faits, cette audition avait bien sûr un arrière-plan électoral. L’opposition et les chrétiens-démocrates voulaient écorner l’image de sérieux et de compétence du candidat SPD à la chancellerie, favori des sondages. L’appartenance du procureur qui a demandé les récentes perquisitions aux ministères des Finances à la CDU a suscité, elle aussi, des polémiques.