Les images sont spectaculaires. De la fumée blanche sort haut dans le ciel depuis quatre bouches éruptives et des coulées de lave s’observent sur les flancs de la Montaña Rajada, en direction de l’océan. Six communes et leurs 35 000 habitants sont particulièrement concernées. La dernière éruption remonte à 1971, l’avant-dernière à 1949.

Maisons détruites

Pour l’heure, quelque 5 000 personnes ont été évacuées et les autorités disent que 5 000 personnes supplémentaires devraient connaître le même sort d’ici peu. À tous, il est recommandé de se barricader chez soi, de fermer portes et fenêtres, et de couper l’eau, le gaz et l’électricité jusqu’à ce que la situation s’améliore.

Une centaine de maisons ont été détruites, selon les autorités locales.

Pedro Sanchez sur place

Les vulcanologues ne sont pas surpris par l’éruption de la Montaña Rajada qui, depuis une grosse semaine, a connu des milliers de séismes de basse magnitude. L’éruption était donc à prévoir, et elle s’est donc déclaré.

Les autorités civiles et les forces de l’ordre ont mobilisé tous les moyens pour protéger les populations. À El Paso, la principale commune, le terrain de football a ainsi été aménagé pour servir de centre d’accueil improvisé. De leur côté, les scientifiques sont moins inquiets. Pour eux, l’éruption pourrait durer des jours, voire des semaines.

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, qui devait aller à New York pour l’assemblée générale des Nations unies, a décidé de se rendre immédiatement dans l’île où il est arrivé dimanche soir pour suivre l’évolution de la situation et des opérations.