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(rfi.fr)Australie: la semaine diplomatique chargée du Premier ministre Scott Morrison

 (rfi.fr)Australie: la semaine diplomatique chargée du Premier ministre Scott Morrison

Moins d’une semaine après avoir annoncé une alliance militaire renforcée avec les États-Unis et le Royaume-Uni, aux dépens de la France, le Premier ministre australien Scott Morrison entame une semaine diplomatique chargée. Il vient d’arriver à New York où, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, il doit échanger avec Joe Biden. Autre rendez-vous important, sans doute plus mouvementé, avec plusieurs dirigeants européens en amont de la prochaine session de négociations pour la signature entre Canberra et Bruxelles d’un traité de libre échange, que la France essaie de faire dérailler. 

Cette semaine diplomatique va être la plus intense de la carrière de Scott Morrison. C’est ainsi que la présente ce mardi matin le quotidien The Australian, alors que le Premier ministre australien vient d’arriver à New York. 

Au menu, une rencontre mercredi 22 septembre avec Joe Biden, ainsi que la première réunion, en personne, de l’alliance quadrilatérale, au sein de laquelle le Japon et l’Inde voudront sans nul doute savoir comment ce partenariat sécuritaire va s’articuler avec l’alliance qui vient d’être dévoilée entre l’Australie, les États-Unis et le Royaume-Uni. 

Mais la rencontre la plus délicate pour Scott Morrison sera sûrement celle rassemblant le chancelier autrichien Sebastian Kurz, le Premier ministre suédois Stefan Löfven et la présidente de l’Union européenne Ursula van der Leyen. Cette dernière a dénoncé ce lundi 20 septembre le traitement « inacceptable » que l’Australie a infligé à la France. Une rencontre d’autant plus sensible qu’elle intervient un mois seulement avant la 12e session des négociations entre Bruxelles et Canberra pour la signature d’un traité de libre échange. Un traité que les Français tenteraient désormais de faire dérailler, d’après plusieurs sources gouvernementales australiennes.

Préparation d’un conflit armé sur Taïwan

Face à la colère de Paris, le chef du gouvernement australien a assumé plus que jamais sa décision de rompre le mégacontrat d’achat de 56 milliards d’euros de sous-marins. Une décision australienne qui doit être remise dans le contexte des avancées rapides de Pékin en mer de Chine, notamment, mais également son attitude face à Hong Kong, qui laisse penser à un potentiel conflit sur Taïwan. Pour Nadège Rolland, chercheuse au National Bureau of Asian Research basé à Washington, c’est la raison pour laquelle l’Australie décide de se doter d’une défense plus pro-active.

« On parle bien sûr des sous-marins, mais ce qu’on entend aussi, c’est que dans ce nouveau package que les Américains comptent offrir à l’Australie, il y a beaucoup d’autres choses, souligne Nadège Rolland, jointe par Clea Broadhurst, du service international de RFI. D’autres formes d’armement, une coopération avancée plus poussée sur le cyber et sur des capacités missiles notamment. Donc tout cela veut dire en fait que l’Australie prend la décision d’intégrer de plus en plus profondément et sur le long terme ses capacités de défense avec les États-Unis. »

« C’est quelque chose que la France ne pouvait pas lui proposer, rappelle la chercheuse. Nous, on proposait un contrat sur cette livraison de sous-marins conventionnels qui s’arrêtait là. Avec les États-Unis, l’Australie prolonge et renforce son alliance dans le but de la préparation d’un conflit armé dans la région. » 

houssainatou

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