Journée diplomatique chargée pour le président américain, mardi 21 septembre. Après son discours devant l’Assemblée générale des Nations unies, Joe Biden s’est entretenu avec ses partenaires du nouveau pacte trilatéral pour l’Indo-Pacifique, le Premier ministre australien Scott Morrison et le chef du gouvernement britannique Boris Johnson. Rien en revanche sur la crise avec la France, qui résulte de ce pacte.
C’est ce que les Anglo-Saxons appellent « l’éléphant dans la pièce », c’est-à-dire ce à quoi tout le monde pense, mais dont personne ne parle. L’éléphant, c’est la France. Au moment où Joe Biden tente de convaincre que l’Amérique est de retour et que sa principale force réside dans ses alliances, la crise diplomatique avec Paris n’est jamais mentionnée, mais elle est là en creux.
Dans son discours devant l’Assemblée générale des Nations unies, le président américain a insisté sur la nécessité de coopérer, de travailler ensemble, sur l’importance du partenariat transatlantique et de l’Union européenne comme interlocuteur.
Pas encore de coup de fil programmé avec Emmanuel Macron
Mais il y a les discours et il y a l’agenda. D’abord, une rencontre à New York avec le Premier ministre australien Scott Morrison, qui a dénoncé le contrat d’achat de sous-marins à la France pour lui préférer un nouveau contrat avec les États-Unis. Puis, de retour à Washington, quelques amabilités échangées avec le troisième partenaire, le chef du gouvernement britannique Boris Johnson.
Cependant, aucune réponse aux questions des reporters sur la réaction outrée de Paris et le rappel de son ambassadeur. Il faut dire que Joe Biden et Emmanuel Macron ne se sont toujours pas parlé et qu’aucun coup de téléphone n’est encore à l’agenda.