Si les élections législatives d’hier ont bel et bien tourné la page des 16 années de l’ère Merkel, « l’incertitude demeure toujours sur qui lui succédera à la Chancellerie », note le quotidien suisse Le Temps. Car la courte victoire des sociaux-démocrates sur les conservateurs de la CDU a donné le coup d’envoi à « une lutte farouche pour le pouvoir », commente de son côté le Suddeutsche Zeitung qui, à l’instar de l’ensemble de la presse allemande, souligne que « malgré sa défaite historique, la CDU prétend également être en mesure diriger un gouvernement ».

« La parade nuptiale envers les partenaires potentiels a déjà commencé », note encore le Suddeutsche. « Les deux grands partis rivaux vont notamment se disputer âprement les faveurs des Verts, et le résultat est totalement ouvert », juge également Die Welt. Alors que le pays « s’engage désormais dans de longs mois de négociations de coalition », souligne de son côté le Frankfurter Allgemeine Zeitung, Angela Merkel qui devait prendre sa retraite politique va donc devoir encore rester en poste pour « gérer les affaires courantes ».

Le calendrier de l’UE impacté

« La sortie de scène de Merkel risque de générer une longue impasse à Berlin », commente La Repubblica. Le quotidien italien s’inquiète « que la vacance à la tête de l’Allemagne ne gèle l’Union européenne au moment où il serait nécessaire d’agir », en lançant notamment les réformes cruciales pour l’Union européenne que sont « l’immigration, la défense commune et le nouveau pacte de stabilité ».

L’Italie entend alors se « tourner plus encore vers la France », explique ainsi La Repubblica, « le Premier ministre Draghi et le président Macron se préparent à être pro-actifs, pour construire  une coalition qui guidera l’Union dans cette phase de transition ». « Plus vite il y aura un gouvernement stable et clair en Allemagne, mieux ça sera pour l’Europe », commente de son côté Le Temps qui note « qu’il n’est même pas certain que cela intervienne avant janvier prochain », date à laquelle la France prendra la présidence tournante de l’UE.

Londres envisage de faire appel à l’armée pour approvisionner les stations-service

Branle-bas de combat outre-Manche, alors que des milliers de stations-service « sont à sec en raison d’un manque de chauffeurs routiers pour acheminer le carburant », explique le Guardian, « mais également en raison des achats de panique de nombreux automobilistes qui craignent de manquer d’essence ». Des centaines de soldats pourraient être ainsi mobilisés dans les prochaines heures « pour livrer du carburant dans les stations », rapporte le Times qui souligne que la délivrance annoncée ce week-end « de 10 000 visas provisoires pour des chauffeurs routiers étrangers », ne sera sans doute pas suffisante pour endiguer les pénuries d’essence et de nourriture dans les magasins. « C’est la conséquence du Brexit », explique encore le Guardian qui raille « la volonté du gouvernement de Boris Johnson de ne plus dépendre de la main d’œuvre étrangère », et se retrouve contraint de délivrer de nouveaux visas de travail, alors que le pays, dit le quotidien, se dirige « vers un hiver de mécontentement ».

La Suisse dit oui au mariage gay

« Même les cantons catholiques » ont dit « oui », se félicite Le Temps. Le quotidien de Genève, qui à l’instar de la presse européenne, salue un « moment historique » pour la Suisse, un « pays traditionnellement conservateur », note El País mais qui a accordé un large « oui », « un peu plus de 64% en faveur du mariage et de l’adoption pour les couples gays », déjouant ainsi les manœuvres des conservateurs, explique de son côté Le Soir qui avaient « lancé ce référendum pour tenter de bloquer le mariage homosexuel approuvé par le parlement suisse l’an passé ». « Cela prouve que la Suisse sait aussi être unie, respectueuse et progressiste », se félicite l’éditorialiste du Temps.

En Californie les viticulteurs transforment le vin perdu… en vodka

Les fameux vignobles de la Napa Valley n’ont pas échappé aux flammes qui ont dévasté la côte ouest des États-Unis ces derniers mois, rendant « inutilisables pour la vinification, les raisins qui avaient pu être arrachés des vignes », explique la correspondante du Guardian. « Des raisins teintés de cendre et de fumée », qui ont donné l’idée à une distillerie de les transformer en vodka plutôt que les jeter. Opération réussie : la vodka « Smoke Point » vient ainsi de voir le jour, une option de reconversion pour certains viticulteurs. La totalité des recettes de cette vodka ira « aux pompiers en remerciement, et pour sensibiliser le public à l’impact des feux de forêt ».