Un procès très attendu s’ouvre ce lundi 1er novembre aux États-Unis : celui de Kyle Rittenhouse, un jeune homme qui a tué deux manifestants anti-racistes et en a blessé un 3e avec une arme à feu, il y a plus d’un an à Kenosha dans le Wisconsin. On était en plein mouvement Black Lives Matter, la vie des noirs compte. L’accusé n’avait que 17 ans à l’époque des faits.

Le 23 août 2020, la ville de Kenosha, dans le nord des États-Unis, s’embrase. Jacob Blake, un jeune homme noir, vient d’être atteint de plusieurs balles dans le dos, tirées par des policiers blancs. Il est grièvement blessé. Des manifestants anti-racistes descendent alors dans la rue.

Deux jours plus tard, Kyle Rittenhouse, un jeune homme de 17 ans, se rend à Kenosha, répondant à l’appel sur les réseaux sociaux de groupes extrémistes qui affirment vouloir défendre la ville de ses émeutiers. Il habite à une trentaine de kilomètres de là, dans le village d’Antioch, dans l’État de l’Illinois 

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Six chefs d’inculpation

Rittenhouse est armé d’un fusil semi-automatique. Il tire sur plusieurs personnes, tuant deux d’entre elles, Joseph Rosenbaum et Anthony Huber, une troisième est blessée. Arrêté au lendemain de l’agression, il est plus tard remis en liberté contre le versement d’une caution de deux millions de dollars. Présenté devant le juge, il plaide non coupable.

La justice devra déterminer si le jeune homme, mineur à l’époque des faits, était venu à Kenosha dans l’idée d’en découdre avec des militants anti-racistes, comme l’affirme l’accusation, ou s’il a tiré pour se défendre, comme le plaide ses avocats.

Kyle Rittenhouse doit répondre de six chefs d’inculpation, dont meurtres et possession illégale d’armes. Il risque la prison à vie.