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(rfi.fr)L’occupation israélienne «plus grande menace» pour l’environnement, estiment les Palestiniens

 (rfi.fr)L’occupation israélienne «plus grande menace» pour l’environnement, estiment les Palestiniens

Lors de la COP26 à Glasgow, le Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh, a déclaré à la tribune que l’occupation israélienne était « la plus grande menace à long terme pour l’environnement palestinien ».

Selon le Premier ministre palestinien à la COP26, les politiques israéliennes détruisent l’environnement palestinien traditionnel à travers l’expansion des colonies, les arbres déracinés ou encore la dépendance du peuple palestinien à Israël.

Côté palestinien, l’intérêt pour la question environnementale est un peu contrasté même si la vie palestinienne est remplie de références culturelles à l’environnement : à commencer par l’olivier, symbole de la résistance et de la paix. On retrouve aussi de nombreuses allusions à la terre ou à la mer. Des éléments qui sont sans cesse refusés ou rendus inaccessibles aux Palestiniens.

Pourtant, dans les territoires palestiniens, parler des défis environnementaux et climatiques est encore considéré comme un luxe dans de nombreuses communautés. Les décennies d’occupation ont assombri les discours et certains voient ces problématiques comme « secondaires », d’autres, pire, les trouvent « importées » ou « occidentales ».

Pas de politique environnementale…

Dans les territoires palestiniens, les politiques environnementales peinent à voir le jour. À Ramallah par exemple, le périmètre d’extension de la ville est contraint, l’accès à l’eau et à l’énergie est incroyablement restreint et les déplacements des habitants sont limités. Sans parler des tensions politiques qui sont constantes.

Mais surtout, le gouvernement est plus que mal équipé pour pousser de telles problématiques. L’Autorité palestinienne n’a pas de contrôle souverain sur plus de 60% de son territoire – ce qu’on appelle la zone C, qui est sous contrôle israélien – là où se trouvent les terres fertiles et les ressources hydrauliques.

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En quelque sorte, les Palestiniens sont perpétuellement dépendants d’Israël en ce qui concerne l’eau, l’alimentation, mais surtout l’énergie. Pourtant, certaines voix s’élèvent et précisent que parler de « développement durable », c’est réfléchir à une meilleure optimisation du peu de ressources dont les Palestiniens disposent.  Pour eux, c’est passer d’un développement non viable sous occupation militaire à un développement pour sa propre survie, pour un avenir fiable et écologique, que l’on pourrait appeler une « résistance verte ».

… Mais des initiatives locales

Il y a toutefois quelques initiatives qui voient le jour, mais seulement au niveau local ou individuel. Autour de Ramallah, de nombreuses fermes agroécologiques se développent avec l’idée de faire pousser de nouvelles formes d’agriculture locales et durables, avec des éléments naturels, pas de produits chimiques et des fruits de saison pour essayer d’aller vers une sorte de souveraineté alimentaire, d’avoir des fruits et légumes palestiniens, bio, en opposition à ceux importés d’Israël.

Il y a aussi des start-up qui se penchent sur la question du recyclage ou encore d’autres qui réfléchissent à installer des limitateurs d’utilisation d’eau. De nombreux panneaux solaires ont été installés sur les maisons pour chauffer l’eau sans utiliser l’électricité car avec une moyenne de 320 jours d’ensoleillement par an, l’énergie solaire a de l’avenir dans la région.

Pourtant, et c’est ce que le Premier ministre palestinien a expliqué à la COP26 mardi 2 novembre, le contrôle israélien de la Cisjordanie empêche une utilisation plus large de cette énergie durable, bloquant toute production d’énergie, en empêchant par exemple la construction de panneaux solaires dans la zone C, notamment dans la vallée du Jourdain.

houssainatou

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