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(rfi.fr)Chili: les députés donnent leur feu vert à une procédure de destitution du président Piñera

 (rfi.fr)Chili: les députés donnent leur feu vert à une procédure de destitution du président Piñera

C’est la vente controversée d’une compagnie minière, révélée dans les Pandora papers, du nom de la dernière enquête du Consortium international des journalistes, qui vaut au président chilien d’être sous le coup d’une procédure de destitution. Le Sénat doit encore se prononcer.

La Chambre des députés contrôlée par l’opposition a donné son feu vert par 78 voix pour ; il y a eu 3 abstentions et 67 voix contre, après un débat qualifié de marathonien par les observateurs. Maintenant il appartient au Sénat de se prononcer. Un vote qui n’est pas acquis pour les opposants du président : il faudra que l’accusation soit votée par 29 sénateurs pour que la procédure de destitution soit engagée or l’opposition ne dispose que de 24 sièges.

C’est en octobre dernier qu’un député d’opposition, Tomas Hirsch, avait engagé la procédure de destitution, après les révélations du Consortium international des journalistes sur des opérations douteuses réalisées par des personnalités politiques ou du monde des affaires. Le président Piñera a utilisé « sa fonction pour réaliser des affaires personnelles », a déclaré le député en présentant cette requête devant la Chambre basse. 

Sebastian Piñera accusé d’avoir agi pour son bénéfice personnel 

Le président chilien, riche homme d’affaires, mis en cause pour la vente d’une compagnie minière par une entreprise détenue par ses enfants, une opération réalisée dans un paradis fiscal selon l’enquête internationale des Pandora Papers. La justice chilienne a également ouvert une enquête

  « Il a agi en cherchant son bénéfice personnel et celui de sa propre famille, utilisant des informations auxquelles il avait accès grâce à ses fonctions présidentielles », a dénoncé au cours du débat -entamé lundi matin- le député socialiste Jaime Naranjo, qui s’est exprimé pendant 15 heures lisant un texte de 1.300 pages. « Une accusation injuste et irrecevable » a rétorqué l’avocat du président Sebastian Piñera. 

Le Sénat devra cependant se prononcer avant le 21 novembre, date à laquelle les électeurs chiliens retournent aux urnes pour des élections générales.

L’ICIJ, l’organisation qui fait trembler les grands de ce monde

Depuis l’affaire des « Panama Papers », les grandes fortunes et les dirigeants de la planète craignent le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), fondé en 1997 à Washington par le Centre américain pour l’intégrité publique et devenu indépendant en 2017.

Cette organisation à but non lucratif enquête sur les paradis fiscaux et l’évasion fiscale, mais aussi sur des affaires sanitaires, sociales ou économiques à grande échelle. Parmi les quelque 200 membres du consortium issus de 70 pays, essentiellement des journalistes (150 médias partenaires), figurent une dizaine de Français (dont Le Monde, Radio France et l’équipe de Cash Investigation).

Hormis le scandale des « Panama Papers » (avril 2016), l’ICIJ a révélé dans ses enquêtes de nombreuses autres affaires dont les « Paradise Papers » (en 2017, sur les activités offshore de personnalités et de multinationales), les Implant Files (2018, sur les prothèses et implants médicaux) mais aussi les China Cables (2019, sur la politique répressive de Pékin envers les Ouïghours).

houssainatou

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