Elle pourrait bien devenir la première femme présidente du Honduras. Xiomara Castro candidate de l’opposition de gauche revendique la victoire à la présidentielle du 28 novembre, malgré un décompte toujours partiel des suffrages. L’épouse de l’ex-président Zelaya, renversé en 2009 par un coup d’état, totalise pour l’instant plus de 53% des votes, soit 20 points de plus que Nasri Asfura, du Parti National, la formation du président sortant.
D’ex Première dame, la voilà possiblement Présidente. Xiomara Castro, candidate déjà à la présidentielle en 2013 au Honduras, semble en bonne place pour remplacer Juan Orlando Hernandez dans le fauteuil de chef d’État. Une probable victoire que doivent encore confirmer les résultats définitifs. « C’est surtout le ralliement des différents secteurs d’opposition » qui a fait la différence, note le spécialiste du Honduras, Daniel Vasquez. Pour ce doctorant au CNRS et au centre d’études mexicaines et centraméricaines, cela a permis « aux indécis et aux indépendants de se rallier à cette candidate pour laquelle ils avaient une certaine méfiance (…) mais c’était plus important de voter pour elle que de perpétuer le régime sortant ». Plus que d’un vote d’adhésion, Xiomara Castro a donc bénéficié d’un vote sanction contre le parti de droite au pouvoir, dont son rival Nasri Asfura était « perçu comme le successeur ». Dans un pays miné par la corruption, la violence des gangs et le crime organisé, pays dont plus de la moitié de la pollution vit sous le seuil de pauvreté, « la possible capacité d’action de Xiomara Castro dépendra des possibles coalitions au sein du parlement (dont on attend les résultats) et des relations que prendront les relations internationales » souligne Daniel Vasquez. « Son admiration pour les régimes comme ceux de Nicolas Maduro au Venezuela ou Cuba » reste en tout cas un défi pour les États-Unis, elle qui a aussi « annoncé une intensification des relations avec la Russie et la Chine ».
- Nicolas Maduro pointe du doigt les « espions » de l’Union Européenne
Dimanche 21 novembre, c’est le Venezuela qui votait pour des scrutins locaux. Pour la première fois en 15 ans, l’Union européenne avaient envoyé des observateurs, ou plutôt des « espions » selon Nicolas Maduro. lls sont venus pour « salir » les élections, affirme le président vénézuélien. Et Nicolas Maduro d’insister : « ils ont circulé librement dans le pays pour espionner la vie sociale, économique, politique du pays ». La mission d’observateurs de l’UE avait souligné plusieurs irrégularités dans son rapport, un rapport « mal écrit » et « plein d’improvisations » selon Nicolas Maduro.
- États-Unis : ouverture du procès de Ghislaine Maxwell
Compagne de longue date de Jeffrey Epstein, cet homme d’affaires américain accusé de viol sur mineurs qui s’était suicidé dans sa cellule en 2019, Ghislaine Maxwell, la fille du magnat de la presse Robert Maxwell, est accusée d’avoir aidé Jeffrey Epstein à recruter des jeunes filles et à abuser d’elles. A l’occasion de l’ouverture de son procès aujourd’hui aux États-Unis, la presse s’interroge : « Qui est la vraie Ghislaine Maxwell : celle qui facilitait les choses pour Epstein, ou un pion ? »
