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(rfi.fr)La guerre en Ukraine serait une calamité pour l’économie

 (rfi.fr)La guerre en Ukraine serait une calamité pour l’économie

D’après le renseignement américain la Russie pourrait lancer une vaste offensive militaire en Ukraine. Joe Biden parlera demain, mardi 7 décembre, avec Vladimir Poutine pour tenter de l’en dissuader. En cas de reprise des hostilités, l’économie en souffrira, quasiment dans tous les pays concernés.

À commencer par l’Ukraine, un pays qui commence à trouver un nouveau souffle. Il y a quelques jours le président Zelensky a annoncé triomphalement que le PIB dépassera les 190 milliards de dollars cette année, ce sera un sommet depuis l’indépendance. Et une prouesse pour un pays amputé du quart de sa richesse après l’invasion de la Crimée par la Russie et la sécession du Donbass en 2014. L’Ukraine a réorienté ses échanges commerciaux, ils se font dorénavant majoritairement avec l’occident ; l’ouest du pays est devenu un vivier d’entreprises, les nouvelles technologies et le tourisme alimenté par les clients du Golfe sont des activités prometteuses avec l’agriculture. La pandémie a plongé l’Ukraine dans la récession, mais l’économie a très vite rebondi cette année et la dette publique est contenue en dessous de 50% de la richesse nationale.

Ce rebond sera très vite balayé en cas d’offensive de l’armée russe

L’économie ukrainienne a prouvé depuis sept ans à quel point elle est résiliente, comment elle peut s’adapter à la guerre. Mais en cas de conflit armé, elle en paiera le prix. Le chauffage pourrait manquer au moment où les températures sont les plus glaciales, car l’Ukraine dépend encore du gaz russe pour sa consommation domestique. Faire la guerre signifie mobiliser des troupes et donc priver les entreprises ukrainiennes de main d’œuvre. Des perspectives qui plombent déjà le marché de la dette : les obligations ukrainiennes souvent très recherchées par les investisseurs ont fortement chuté en novembre par crainte d’une escalade des tensions. Dans cette situation une nouvelle fois incertaine, l’Ukraine continue toutefois de bénéficier du soutien du FMI et de l’Union Européenne. En contrepartie les bailleurs attendent un véritable assainissement de l’économie toujours vérolée par la corruption et l’omnipotence des oligarques.

La Russie s’expose de son côté à des sanctions renforcées de la part de l’union européenne

La pression financière pourrait se durcir avec le blocage total des banques russes, y compris de la banque centrale, ce qui serait la mesure la plus sévère pour isoler totalement l’économie russe des circuits financiers internationaux. Un embargo sur le pétrole, voire sur le gaz russe pourrait même être envisagé. C’est la menace ultime puisque les hydrocarbures sont encore pour la Russie son principal pourvoyeur de devises et de recettes fiscales. Les dommages seraient colossaux pour l’économie russe. Et les avantages économiques de cette aventure pas évidente à ce jour. Prendre le contrôle d’un nouveau territoire quand l’activité économique est entravée par des sanctions complique la spoliation ; la balance coût bénéfice est nettement négative pour les Russes. Cela fait partie des arguments qui pourraient dissuader le Kremlin de passer à l’acte.

Un embargo sur le gaz russe aurait aussi des répercussions très négatives en Europe

Le tiers de son approvisionnement dépend de Gazprom. Si les ventes de gaz russe venaient à être interdite, cela pourrait déclencher en Europe la pire crise énergétique jamais connue jusqu’alors. Avec en corollaire, une forte inflation. De quoi faire vaciller les économies déjà ébranlées par le Covid-19. Le retour de la guerre aux frontières de l’Europe ne fera que des perdants, c’est pourquoi tous les pays concernés vont sans doute tout faire pour empêcher cette catastrophe.

► En bref,

Le commerce des armes a encore enregistré un chiffre d’affaires record en 2020, malgré le Covid-19.

Selon le dernier rapport du SIPRI, l’institut suédois pour la paix, les ventes d’armes ont augmenté de plus de 1% alors que l’économie mondiale chutait de 3% ; la moitié des ventes sont le fait des sociétés américaines. À noter que la Russie et la France sont en repli, mais Paris s’est bien rattrapé depuis, en atteste le contrat record signé aux émirats arabes unis pour la vente de Rafale et de matériel militaire.

houssainatou

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