Sauf changement de programme, la rentrée scolaire au compte de la session 2022-2023 est prévue le 04 octobre en Guinée. À quelques jours de cette ouverture des classes, l’heure est aux préparatifs dans les établissements publics du pays. À l’école primaire de Kipé 2, dans la commune de Ratoma, les préparatifs vont bon train même si huit (8) salles de classes n’ont toujours pas de tables-bancs. C’est ce qu’a fait savoir Mamadou Mountagha Souaré, Directeur de ladite école, interrogé hier, lundi 12 septembre 2022, à Guineematin.com à travers un de ses reporters.
L’école primaire Kipé 2 se prépare à accueillir cette année un effectif prévisionnel de 1680 élèves, dont 884 filles. Ils seront répartis dans 24 salles avec 24 groupes pédagogiques de la 1ère à la 6ème année. Sur place, les préparatifs vont bon train, si l’on en croit Mamadou Mountagha Souaré, directeur de l’établissement.
« En parlant de ces préparatifs de la rentrée scolaire, prévue pour le 04 octobre prochain, je peux vous dire que je suis tout à fait prêt à recevoir les enfants. Parce que déjà, nous avons nettoyé la cour de l’école. C’est vrai que l’école est en chantier, mais on a déjà enlevé tout ce qui est herbes dans la cour. Donc, les saletés sont déjà enlevées. Il reste pratiquement le nettoyage des salles de classe, mais on est en train de le faire petit à petit. Au niveau pédagogique déjà, nous avons fait la répartition des élèves au niveau de toutes les salles de classe. Le jour l’ouverture, tout élève trouvera que sa liste est devant sa salle de classe. Les maîtres sont déjà répartis par note de service de Monsieur le directeur de l’école. Le 15 septembre, ça sera l’ouverture administrative. Après l’ouverture administrative, nous allons tenir une réunion pour que chaque maître connaisse sa salle de classe, qu’il essaye de se préparer en attendant. Donc, nous sommes vraiment fin prêts à recevoir les élèves le 04 octobre », a-t-il dit.
Parlant des difficultés que rencontre son école, Mamadou Mountagha Souaré a fait savoir que huit (8) salles de classe ne sont pas équipées en tables-bancs. « On ne peut pas dire que tout est rose. Tout ne peut pas être rose. Ce n’est pas facile. Mais en tout cas, l’Etat est en train de se battre à travers notre ministre pour que tout soit rose d’ici l’ouverture des classes. Ce n’est pas facile, nous sommes en manque de tables-bancs. Nous avons 8 salles de classes qui n’ont pas de tables-bancs, ça fait des années, mais nous gérons. C’est à cause de ça que nous venons matin et soir. Parce que si on avait tous ces table-bancs avec nous, nous ne serions là que les matins seulement. On va étudier de 8h à 14h ou 15h. Mais malheureusement, il y a de ces salles qui n’ont pas de tables-bancs. On se bat quand-même pour trouver des solutions. On ne peut pas tout reposer sur l’Etat. Ce que nous demandons à notre ministère, avec les peu de moyens qui existent, c’est de nous aider s’il y a la possibilité ».
Par ailleurs, le directeur se dit inquiet d’une situation qui prend de l’ampleur chez les parents d’élèves. Chaque année à l’ouverture des classes en Guinée, les élèves ont souvent du mal à retrouver le chemin de l’école pour diverses raisons.
« Heureusement que cette année, l’ouverture est prévue pour 04 octobre, un mardi. Donc, personne ne pourra dire que c’est au milieu de semaine. Nous demandons aux parents de libérer les enfants, de se préparer et de les laisser venir. Même si les enfants n’ont pas de tenues scolaires, même s’ils n’ont pas d’outils, ils n’ont qu’à les laisser venir au moins. S’ils viennent, ils s’habituent à l’école, d’ici la fin de la semaine, ça trouvera que les parents ont réglé le reste. Donc, nous leur demandons de venir. Puisqu’ils savent que lorsque nous démarrons les cours, on ne reviendra pas là-dessus. Donc, les cours continuent. C’est bien programmé et établis, c’est pour 9 mois. Si tu perds une journée, c’est que tu as tout perdu », a-t-il laissé entendre
