Un phénomène assez insolite s’observe depuis quelques jours sur la capitale guinéenne. Un épais manteau de poussière recouvre tout l’environnement et réduit fortement la visibilité. Ce fait assez curieux de par son caractère très marqué et inhabituel amène les citoyens à s’interroger. Les réactions n’ont pas tardé pour rassurer les uns et les autres.
De l’avis des experts, il s’agit de poussière de sable qui nous vient du nord, précisément du Sahara. Le phénomène est cyclique. Il se produit, surtout pendant l’harmattan. A cette période, des vents chargés de cette poussière fine et ocre du désert, sont poussés vers la côte ouest atlantique. En chemin, une bonne partie de cette bourrasque polluante est retenue par les obstacles naturels, comme les chaînes de montagne.
C’est le résiduel qui atteint la côte. Une fois-là, c’est au tour de la mousson de rentrer en action. Ce vent contraire qui souffle de l’océan vers l’intérieur des terres, repousse et annihile complètement ce vent du désert, porteur de cette brume sèche. Cette toilette se fait proprement, en quelques jours. Il suffit d’attendre.
D’ici là, il faut dire qu’il n’y a pas de danger direct sur la vie des habitants. Seulement des nuisances dues à la qualité de l’air que l’on respire. Des cas d’allergies seront observés ici et là, sous forme de rhume, de toux ou de larmoiements. Pour pallier ces inconvénients, le port du masque est recommandé. Une disposition déjà familière et assez partagée. Voilà bientôt un an que les populations l’ont adoptée, dans le cadre des gestes barrières obligatoires pour parer à l’invasion du coronavirus.
En termes de mesures préventives, aucun secteur n’a été occulté. Aussi, lance-t-on un appel aux usagers de la route à rouler avec prudence, en raison de la réduction de la visibilité.
Au-delà de ces explications qui ne manquent pas de clarté et rassurent plus d’un, il faut se dire que cette brume sèche assez inhabituelle chez nous, doit nous interpeller sur la nécessité de protéger notre environnement. Les météorologues, climatologues et autres environnementalistes en diront mieux, sans doute.
D’ici là, point besoin de cogiter sur l’unicité et la fragilité du monde dans lequel nous vivons. Tous ces phénomènes qui arrivent de manière cyclique, témoignent de l’évolution progressive d’un réel bouleversement climatique.
Les signes qui les annoncent sont manifestes. Notre avenir, mieux, notre survie à tous nous commande de faire vite et de notre mieux pour nous en protéger.