Des milliers de manifestants se sont réunis à Bagdad et dans les villes du sud de l’Irak pour dénoncer une vague d’assassinats de militants politiques dans le pays. En deux ans, 35 militants ont été tués, parmi 82 tentatives au total, selon la Commission des droits de l’homme en Irak, sans qu’aucun responsable n’ait été retrouvé. Les manifestants voulaient demander justice ce mardi, mais ont été rapidement pris dans un cycle de violences avec les forces de l’ordre. Publicité
Avec notre correspondante à Bagdad, Lucile Wassermann
En fin d’après-midi, l’ambiance est encore calme sur la place Tahrir. Les manifestants se rassemblent, avec dans leurs mains, des photos des derniers militants assassinés.
Hassan, comme beaucoup d’autres est en colère : « Ils nous tuent et nous, ne pouvons rien dire, exactement comme à l’époque de Saddam Hussein ! Ils nous volent notre argent et ils tuent les Irakiens. »
« Ils », ce sont les groupes armés proche de l’Iran, selon ces protestataires. Mais c’est aussi le gouvernement, incapable selon eux de retrouver les responsables de ces assassinats politiques, qui se multiplient en Irak.
Des revendications étouffées par l’escalade de violence
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Les manifestants veulent demander justice ce mardi, mais très vite, des violences explosent. Des dizaines de forces de l’ordre arrivent en renfort, et chargent.
Qasem, un protestataire, est un témoin de la scène : « Ce qu’il vient de se passer, c’est que les manifestants se sont approchés du pont là-bas. Il y a eu des affrontements, j’ai vu des forces de l’ordre frapper les manifestants. »
L’escalade ne s’arrête pas là, les manifestants envoient des pierres et des cocktails Molotov. Ils attrapent un policier et le frappent à terre. Les forces de l’ordre utilisent des grenades assourdissantes pour les repousser, puis même des balles réelles.
Les revendications des manifestants n’auront pas été entendues ce mardi, étouffées dans un cycle de violences.
