C’est une région qui passe sous les radars sans candidat présidentiable ou de ministre candidat. Face à une gauche sortante, divisée et affaiblie, extrême-droite et droite se combattent pour récupérer la Bourgogne-Franche-Comté. Publicité
Marine Le Pen est encore une fois à la ferme. Son objectif est de draguer l’électorat rural de ce qui pourrait être la première région à tomber dans les mains du RN : « Oh oui ça peut évidemment être celle-là, assure t-elle au micro d’Anne Soetemondt du service politique. Très clairement aujourd’hui, cette région Bourgogne-Franche-Comté peut être gagnée par Julien Odoul ».
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Abonné aux polémiques, Julien Odoul n’était pas forcément le candidat préféré de Marine Le Pen qui a fini par se faire une raison : « C’est un homme de caractère. Il s’est assagi au fur et à mesure du temps. »
C’est que ce petit soldat du parti est en position de force. Persuadé que la dynamique nationale en faveur de Marine Le Pen pourrait lui permettre de l’emporter : « Marine Le Pen est aujourd’hui créditée de 30%. C’est évidemment extrêmement porteur. Et c’est véritable prise de conscience pour changer. »
Face au RN, le Républicain, Gilles Platret, est lui aussi à la rencontre d’éleveurs de moutons. Pour freiner la dynamique de l’extrême-droite, le candidat LR s’est allié avec Debout la France mouvement rallié à Marine Le Pen lors du second tour de la présidentielle de 2017.
Mais pas question, promet-il, d’envisager un accord de second tour, même pour faire tomber la région : « Ah, mais certainement pas ! C’est hors de question, car je ne m’allierais pas avec le Rassemblement national et certainement pas avec M. Odoul, qui est juste quelqu’un d’infréquentable. »
En 2015, la Bourgogne-Franche-Comté avait échappé d’un cheveu au Front National devenu depuis le Rassemblement National.
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