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(rfi.fr)Iran: les réseaux sociaux outrés après la diffusion de vidéos piratées de la prison d’Evin.

 (rfi.fr)Iran: les réseaux sociaux outrés après la diffusion de vidéos piratées de la prison d’Evin.

Des scènes de vidéos piratées des caméras de surveillance de la célèbre et sinistre prison d’Evin de Téhéran ont été largement diffusées sur les réseaux sociaux. On y voit des actes de maltraitance envers des prisonniers. Les images ont provoqué de nombreuses critiques de la part des internautes, mais aussi des médias iraniens et des responsables politiques et judiciaires. Publicité

De notre correspondant à Téhéran,

Sur ces vidéos, on voit de nombreuses scènes où des gardiens ou de simples soldats frappent violemment des prisonniers, ou les traînent sur le sol et dans les escaliers. Il n’y a pas de son, on n’entend donc pas les échanges entre les gardiens et les prisonniers. Sur d’autres vidéos, on voit la salle de contrôle de la prison et notamment le chef de la prison d’Evin qui se retourne surpris vers la caméra qui le filme.

C’est la première fois que de telles vidéos montrent l’intérieur de la prison et des scènes aussi terribles. La prison d’Evin a été construite sous l’ancien régime, mais elle fonctionne toujours. Il y a des prisonniers d’opinion ou politiques, mais aussi des prisonniers de droit commun en son sein.

Vives réactions sur les réseaux sociaux et dans la presse

De nombreux internautes ont critiqué ces violences. Le chef du pouvoir judiciaire a ordonné une enquête alors que le responsable du système pénitentiaire a présenté ses excuses. De même, le président du Parlement a également ordonné une enquête parlementaire.

Les journaux iraniens ont également critiqué ces scènes et ont demandé une réforme du système pénitentiaire.

Selon la presse, ce qui est particulièrement surprenant, c’est que les gardiens et les soldats ont un tel comportement violent, alors qu’ils savent qu’ils sont filmés. Ce qui veut dire qu’ils ne craignent pas d’être punis par leurs supérieurs.

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D’autres journaux ont affirmé que dans n’importe quel autre pays, le chef de l’organisation pénitentiaire aurait été obligé de démissionner. Ce qui n’a pas été le cas jusqu’à maintenant.

Les organisations internationales des droits de l’homme comme Amnesty ont également condamné ces pratiques en affirmant que ces vidéos n’étaient que le sommet de l’iceberg.

Comment ces vidéos ont été piratées et par qui ?

C’est une organisation inconnue jusque-là qui a rendu publiques ces vidéos. Elle s’appelle « La justice d’Ali » (« Edalat-e Ali »), en référence à l’imam Ali, le premier successeur du prophète Mahomet, selon les musulmans chiites majoritaires en Iran, connu pour être un homme juste. Aucune précision n’a été donnée sur la manière dont ces vidéos ont été piratées.

Selon les spécialistes, il y a deux thèses. Soit c’est un vrai piratage de l’extérieur de la prison, mais en général le réseau des caméras de surveillance dans ce genre d’établissement n’est pas connecté à internet permettant un piratage du système. Soit les vidéos ont pu être piratées de l’intérieur de la prison par un employé qui les aurait ensuite publiées sur les réseaux sociaux.

On attend maintenant le résultat de l’enquête ordonnée par le chef du pouvoir judiciaire pour connaître la suite de cette affaire particulièrement embêtante pour le système judiciaire.

kadi

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