L’homme, franco-syrien, est soupçonné d’avoir fourni des composants pouvant servir à la fabrication d’armes chimiques, en contravention avec l’embargo international contre la Syrie.
Les accusations sont graves. Selon une source judiciaire jointe par RFI, le Franco-Syrien arrêté le 20 décembre est mis en examen pour « entente en vue de commettre des crimes contre l’humanité, complicité de crimes contre l’humanité et crimes de guerre ainsi que blanchiment de crimes de guerre et crimes contre l’humanité ».
L’homme dont l’identité n’a pas été révélée est soupçonné d’avoir fourni à l’armée syrienne du matériel destiné à surveiller et réprimer la population, entre 2011 et 2019. et d’avoir fourni des composants pouvant servir à la fabrication d’armes chimiques, en contravention totale avec l’embargo international contre la Syrie.
Le suspect aurait utilisé pour l’acheminement de ces marchandises sa compagnie de navigation, une société placée depuis 2016 sur la liste noire du Trésor américain.
En France, une enquête préliminaire a été ouverte en 2017 puis le dossier confié à des juges d’instruction spécialisés en crimes de guerre. Depuis des années, des ONG se mobilisent, accusant le régime syrien d’attaques chimiques contre sa population. C’est la première fois qu’une mise en examen intervient en France dans ce genre d’affaire.