Alors que les États-Unis et la Russie se réunissent pour discuter ensemble mais sans l’Europe du sort de l’Ukraine, l’Union européenne peine à s’imposer. Mais surtout, peine aussi à afficher une position commune. 

Dans trois semaines s’ouvrent les jeux olympiques d’hiver à Pékin. Les officiels doivent ils s’y rendre ou suivre Washington qui a appelé à un boycott diplomatique. L’été dernier, le Parlement européen a appelé à ne pas s’y rendre. C’est ce que va sans doute faire la Lituanie dont les relations avec Pékin sont au plus mal, mais ailleurs on hésite on tergiverse, d’autant qu’il faut l’unanimité des membres pour dégager une position commune. 

Un entre deux que résume parfaitement la situation en Allemagne. La ministre des affaires étrangères, l’écologiste Annalena Baerbock ne se rendra pas à Pékin mais ne parle pas de boycott 

Sur la question de l’interdiction de la vente des produits issus du travail forcé, au Xinjiang notamment, Bruxelles et Berlin sont en tout cas au diapason. C’est un projet de directive européenne et l’Allemagne a pris les devants puisqu’une plainte a été déposée contre plusieurs grandes entreprises accusées de profiter du travail forcé des ouigours. Reportage à Berlin de Julien Méchaussie.

Une Europe puissante, une souveraineté stratégique pour l’Europe, la France aimerait porter ce grand projet lors de la présidence Française du Conseil de l’Union Européenne. Mais est-ce réaliste? C’est l’oeil européen de Franceline Beretti. 

Et sur la question des Jeux Olympiques on oubliera pas de citer le Royaume-Uni, certes hors de l’Europe depuis le Brexit, mais dont les positions très alignées sur celles des États-Unis viennent encore compliquer le jeu. À Londres, Marie Billon.  

Enfin pour compléter ce tableau d’une Europe qui peine à parler d’une même voix, il faut bien sûr parler de la Hongrie. Un pays qui bataille avec l’Union européenne sur les questions de souveraineté, mais qui courtise aussi la Chine.  

Vaccins chinois, construction d’une ligne de chemin de fer vers la Serbie par un groupe chinois, et ce projet d’une Université Fudan à Budapest. Mais l’idée suscite beaucoup de controverses. C’est le reportage de Florence Labruyère.