Le roi d’Espagne, Felipe VI, le président du gouvernement, Pedro Sanchez, l’ambassadeur de France, Jean-Michel Casa, la ministre espagnole de l’industrie, Reyes Maroto… Le parterre était pour le moins nourri, le 23 mars 2021, dans l’usine Renault de Palencia, en Castille-Leon (nord-ouest), pour la présentation du plan 2021-2024 du groupe automobile français – « le plus ambitieux de l’histoire de Renault en Espagne », selon les mots de son directeur général, l’Italien Luca de Meo.
Avec cinq nouveaux modèles de véhicules hybrides confiés aux usines de Palencia et Valladolid (nord-ouest) entre 2022 et 2024, deux nouvelles boîtes de vitesses dans celle de Séville (sud) et un millier d’emplois créés, qui doivent s’ajouter aux 15 000 emplois directs et 100 000 indirects que génère le groupe français dans le pays, les autorités locales ont vivement salué une décision qui fait du royaume un « pôle principal d’électrification du groupe ».Article réservé à nos abonnés Lire aussi Covid-19 : la très fragile reprise du secteur automobile
Pour le secteur de l’automobile, qui représente 10 % du produit intérieur brut espagnol, c’est aussi une marque de confiance, dans un contexte compliqué. A la chute de la production de 19,6 % en 2020 liée à la pandémie de Covid-19 s’est en effet ajouté un autre coup de massue : l’annonce de la fermeture définitive des usines de Nissan en Catalogne, qui doit être effective en décembre 2021. Quelque 2 500 emplois directs et près de 20 000 emplois indirects sont concernés dans la province de Barcelone…
Sans compter les 630 licenciements annoncés par Ford sur le site d’Almussafes, à proximité de Valence (sud), qui emploie 7 000 travailleurs, et la fermeture de trois usines des équipementiers Bosch et Continental en Catalogne, dont l’une, spécialisée dans les mécanismes de freinage, a été délocalisée en Pologne.