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(rfi.fr)Croissance française: une dynamique encourageante et des incertitudes.

 (rfi.fr)Croissance française: une dynamique encourageante et des incertitudes.

Au lendemain des régionales qui marquent un échec cuisant pour La République en marche, le président de la République s’est concocté un programme mettant en avant certains succès sur le plan économique. Une visite dans le Nord pour l’officialisation de l’implantation d’une usine sino-japonaise de batteries automobiles et le sommet « Choose France », à Versailles, où se réunira plus d’une centaine de dirigeants d’entreprises étrangères. Un événement pour promouvoir les investissements en France à un moment, où l’économie du pays voit la lumière au bout du tunnel. Publicité

L’horizon s’éclaircit de plus en plus.La Banque de France se montre même plus optimiste qu’il y a encore quelques mois. Elle prévoit une croissance à 5,75% pour cette année. Et l’activité pourrait commencer à dépasser son niveau pré-Covid dès le premier semestre 2022, soit un trimestre plus tôt qu’anticipé.

La Banque de France est plus optimiste que le gouvernement, lui-même, qui table sur 5% pour 2021. C’est quoiqu’il en soit mieux que la moyenne de la zone euro estimée à 4,6%, mieux que l’Allemagne et l’Italie ; mais, la performance française devrait rester en-deçà de la croissance aux États-Unis annoncée à 6,5 % cette année. Autre petit bémol dans ce jeu des comparaisons,si le voisin d’outre-Rhin devrait avoir une croissance moins marquée cette année, son PIB pourrait bien dépasser son niveau pré-Covid dès cet automne, avant la France.

Du mieux également sur le front de l’emploi

Avec la croissance, on constate une amélioration sur le front de l’emploi. Au mois de mai, le taux de chômage de catégorie A, c’est celle qui comptabilise les personnes sans aucune activité, a baissé de 3,5% : une forte chute qui est à mettre en perspective avec la hausse de 1,7% en avril, au moment du confinement. Il n’empêche :  globalement, l’Unedic table sur la création de près de 130 000 emplois, cette année, une dynamique qui devrait se poursuivre en 2022.

Cela dit, cette amélioration globale cache des disparités entre les secteurs. Désormais, l’emploi dans la construction a amplement dépassé son niveau d’avant crise. Idem dans le secteur de la santé. Au contraire, la restauration, ou encore la culture, comptent 10% de moins d’emplois qu’auparavant.

Le marché de l’emploi n’est donc pas encore rétabli, alors en raison de la situation économique, le Conseil d’État a estimé que la réforme de l’assurance chômage ne pouvait pas être mise en œuvre comme prévu au 1er juillet. Un revers pour le gouvernement, ou au moins un écueil sur son chemin.Le Conseil d’État ne s’est pas encore prononcé sur le fonds. La réforme n’est donc pas enterrée.

Bonne nouvelle au contraire pour l’exécutif

L’exécutif a tout de même reçu une bonne nouvelle : l’implantation d’une usine de batteries pour voitures électriques dans le nord de la France. C’est la promesse de la création de 1 000 emplois à horizon 2024 et jusqu’à 2 500 d’ici à 2030.Une nouvelle tellement bonne qu’avant le second tour des régionales, Xavier Bertrand, président-sortant de la région Hauts-de-France, désormais réélu, et le gouvernement ont chacun voulu tirer la couverture à soi autour de ce projet.

L’investissement d’Envision n’est que l’un des 22 nouveaux projets annoncés à l’occasion de Choose France. Au total, cela représente 3,5 milliards d’euros d’investissements et la création de près de 7000 nouveaux emplois.

Fort impact de la dépense de « l’épargne Covid » sur la croissance

Mais à moins d’un an de la présidentielle, l’avenir sur le front de l’emploi reste incertain.D’autant plus que le gouvernement compte sortir progressivement du « quoiqu’il en coûte », des aides financières dégainées pour soutenir l’économie.

D’une manière générale, c’est sur la reprise dans son ensemble que des incertitudes persistent. Cela dépendra évidemment des éventuels aléas sanitaires et du succès de la campagne vaccinale.

Selon l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), la croissance dépendra aussi de l’utilisation de l’épargne-Covid-19, ces fonds que les Français ont mis de côté car ils n’ont pas pu dépenser pendant les confinements ou parce qu’ils ont préféré jouer la prudence. L’OFCE estime que si 20% de ce surplus d’épargne est dépensé, en 2022 la croissance atteindra 6%. S’il n’est pas du tout consommé, la croissance plafonnera à 4,3% et l’impact se répercutera sur le taux de chômage et l’endettement public.

Le casse-tête de la dette va d’ailleurs rapidement refaire surface. Avec la reprise, Bruxelles prévoit un retour aux règles de rigueur budgétaire en 2023. Or, cette année, la dette publique française devrait être proche des 120% du PIB : le double de la limite fixée par le Pacte de stabilité. Un pacte que Paris espère infléchir. Un débat sur la réforme des règles de stabilité et de croissance doit s’ouvrir d’ici la fin de l’année.

kadi

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