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(observateurcontinental)L’UE impuissante face à la piraterie dans le golfe de Guinée

 (observateurcontinental)L’UE impuissante face à la piraterie dans le golfe de Guinée

Le problème de la piraterie maritime reste particulièrement grave, notamment dans certaines régions géographiques, malgré une présence régulière de navires de guerre d’Etats-nations dans l’océan mondial. Cela concerne notamment la Corne de l’Afrique, la Somalie, le golfe de Guinée, ainsi que le détroit de Malacca qui sépare l’océan Indien du Pacifique. 

Et si dans l’ensemble la situation au large de la Somalie a été stabilisée, dans le golfe de Guinée, au premier trimestre 2021 déjà, on constate une hausse significative d’attaques de pirates contre des navires de pêche et des pétroliers. 

En réagissant aux nouveaux défis, notamment en fonction de l’importance des itinéraires commerciaux au large de l’Afrique pour l’économie européenne, la direction de l’UE assure une présence permanente de ses forces navales dans la zone de l’activité des pirates. 

Afin de réagir rapidement aux situations de crise, des représentants officiels de l’UE ont annoncé le lancement du concept de “présence maritime coordonnée”, et le golfe de Guinée a été la première région choisie pour “roder” ces mécanismes. 

En même temps, la décision de lancer une opération navale à part entière à l’instar des missions Irini ou Atalanta à l’ouest de l’Afrique n’a pas encore été prise. Ce qui soulève des questions concernant l’efficacité des mesures prises par l’UE visant à stabiliser la situation dans le golfe de Guinée. 

Le déploiement d’un contingent naval de l’UE incluant des unités du Royaume-Uni, de la France, de l’Allemagne et de l’Espagne au large de la Somalie a commencé en novembre 2008. Le 8 décembre de la même année a été officiellement lancée l’opération Atalanta, menée à ce jour par l’UE. L’objectif déclaré de la mission consiste à protéger la navigation maritime civile contre les attaques des pirates au large de la Somalie, du Kenya et près des Seychelles. Par la suite les missions de l’opération ont été élargies. Les unités européennes assumaient notamment les fonctions de garantie du contrôle de la situation dans les ports somaliens, d’interception des bases flottantes des pirates, de destruction de leur infrastructure terrestre (située à 2 km de profondeur du littoral). 

La composition initiale des forces européennes représentées par le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Grèce, l’Espagne, les Pays-Bas, la France et la Suède comptait six navires de guerre (un destroyer et cinq frégates), ainsi que trois avions de patrouille. En 2009, ce contingent a été renforcé par deux navires de la Belgique et du Portugal, alors que le nombre des effectifs a atteint 1.700 hommes. 

Les forces de l’UE étaient également soutenues par les navires du 1er groupe permanent des forces navales alliées de l’Otan agissant dans le cadre de l’opération Ocean Shield. Parfois, jusqu’à 12 navires, un sous-marin, un navire logistique, ainsi que 3-5 avions de patrouille participaient à la lutte contre la piraterie. 

Les forces aussi imposantes participant à la lutte contre les pirates ont contribué à la stabilisation de la situation dans la région. Après le point culminant des attaques en 2010-2011, quand 350 attaques ont été recensées, l’activité des pirates a commencé à diminuer, et ces dernières années seulement un ou deux incidents étaient constatés. 

Cependant, cette fois la situation s’est nettement aggravée dans le golfe de Guinée, de l’autre côté du littoral somalien. Ainsi, sur 38 incidents enregistrés dans le dernier rapport mondial sur la piraterie, préparé par le Bureau maritime international (IMB), 43% de toutes les attaques, au premier trimestre 2021, ont eu lieu dans cette région précise (16 attaques). Il est d’autant plus alarmant que tous les cas de kidnapping des membres d’équipage des navires par des pirates (plus de 50 personnes en cinq mois en 2021) ont eu lieu dans cette région. 

A noter que, selon les experts, la superficie de la zone dans laquelle sévissent les pirates dans le golfe de Guinée est 20% inférieure par rapport à la zone touchée par l’activité des pirates somaliens. Alors que la zone principale où sont basés les pirates est également connue: le delta du Niger. Néanmoins, on ne parvient pas à mettre un terme à leur activité. 

Les statistiques des attaques de pirates dans le golfe de Guinée ne feront que grandir. Il est évident que les efforts militaires ne suffisent pas pour régler ce problème. Comme dans le cas de la Somalie, il faut des changements positifs majeurs de la situation socioéconomique sur le territoire des Etats situés au large du golfe de Guinée.

houssainatou

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